Le contrôle technique de la construction privatisé en 2006

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Ceux qui seront retenus, auront le temps jusqu’au 6 février pour présenter leur offre financière. Pour l’instant seulement deux entreprises européennes ont manifesté leur intérêt, souligne, M. Mohamed Chérif, directeur général de l’Organisme du contrôle technique de la construction chargé du Centre, lors d’un point de presse animé hier en marge des journées portes ouvertes sur le contrôle technique organisé à l’hôtel Mercure sous le thème  » Contrôler pour mieux construire « . L’identité des deux entreprises étrangères n’a pas été, toutefois, dévoilée par l’orateur, dans la mesure, a-t-il ajouté, qu’aucune démarche officielle n’a été entreprise dans ce sens. Les entreprises sont au stade de tâter le terrain et de s’enquérir de tout ce qui est en relation avec la société objet de « privatisation ». Cela étant, les nouveaux actionnaires du CTC-Centre seront connus au courant du premier trimestre 2006 suite à l’ouverture des plis des offres financières. L’organisme CTC-Centre sera –t-il privatisé à 100 % ou partiellement ? En réponse à cette question, l’animateur de la conférence a souligné, sans donner de détail, que L’Etat gardera une partie du capital pour pouvoir contrôler et faire pression au cas où les futurs actionnaires viendraient transgresser le cahier des charges auquel ils ont souscrit. La mise en place d’une autorité de régulation est, aux yeux des experts et des professionnels du bâtiment, une démarche qui s’impose eu égard au vide juridique constaté dans ce domaine et également vu l’évolution considérable qu’a connu le secteur du bâtiment. Les experts expliquent que l’instauration d’une autorité revêt une importance primordiale car elle seule pourra définir les règles de l’activité et veillera à leur respect. C’est pourquoi, ils ont plaidé pour la restructuration de la Commission Technique Permanente (CTP) qui existe depuis 1986 et la mettre en phase avec les exigences du moment. Il conviendra également, selon eux, de la booster avec une institution qui constituera une autorité de régulation puisque, vu son statut, la CTP na pas de prérogative d’assurer le contrôle. Outre l’ouverture du capital du CTC –centre, un processus qui, faut-il le souligner, a suscité la réticence de certains experts du domaine, l’organisme prépare son entrée en Bourse et ce depuis 2004. D’après Mohamed Chérif, le dossier est toujours en cours. « Il nécessite une étude d’évaluation » a-t-il expliqué avant de conclure que l’ouverture du capital du secteur ne peut être que bénéfique. Les changements qui seront introduits dans le secteur permettront de mettre à jour les ressources de l’organisme en intégrant à son expérience le savoir faire et l’expertise des partenaires stratégiques et également insuffler une nouvelle dynamique à cette branche en mal d’organisation et de performance, estime un expert. Par ailleurs, Mohamed Chérif a souligné, en guise de perspectives que le CTC – Centre compte élargir ses activités, entre autres, aux secteurs de l’hydraulique et des travaux publics.

Wassila Ould Hamouda

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