Depuis le début du Ramadan, qui en est aujourd’hui à son 6ème jour, le lait en sachet a presque totalement disparu des magasins. Les pères de famille, priver leurs enfants de ce produit font tous les quartiers dans le vain espoir d’acheter les quatre sachets habituels. Les plus chanceux trouvent encore quelques sachets de lait de vache à 45 DA l’unité c’est cher, mais ça ne fait rien. D’autres se rabattent sur le lait en boites au prix de 75 DA. Au 4ème jour du ramadan, malgré son prix élevé ce dernier produit a fini aussi par disparaitre de tous les rayons des magasins. Y a-t-il grève dans les unités de production de lait ou chez les distributeurs de ce produit ? Non, nous assure le coordinateur de l’UGCAA de Béjaïa. Pour lui, c’est une pénurie tout à fait mystérieuse et tout à fait inexpliquée, puisque toutes les unités de production de lait ont été suffisamment approvisionnées en poudre de lait, pour éviter toute perturbation dans la production. Il ajoute que seul un distributeur qui ramène quelques 9 000 litres de lait par jour, de Sétif, a arrêté son activité. Mais celui-ci est loin d’influer de quelque manière que ce soit sur la disponibilité du lait. Donc, il faudrait peut-être chercher l’explication dans la surconsommation de ce produit pendant le mois de Ramadhan. Pour le directeur du Commerce de la wilaya, cette non disponibilité de lait dans les magasins ne peut en aucun cas être imputée à la production, puisque cette dernière a été augmentée de quelques 25 %. Avant le Ramadhan, indique-t-il, les six laiteries de la wilaya produisaient 200 000 à 220 000 litres de lait par jour, et pendant le Ramadhan, la production est passée à 250 000 et voire même 260 000 litres par jour. Et comme le lait ne peut être stocké chez les commerçants, il l’est forcément chez les ménages. Il y a une forte demande en lait pendant le mois de Ramadhan.
Les gens le boivent tel quel pour rompre le jeune, ils consomment aussi avec du pain gâteau, d’aucuns le transforment en dessert sous forme de flan ou d’autres recettes et beaucoup le consomment au S’hor avec le couscous, c’est probablement ce qui expliquerait cela.
B. Mouhoub