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Le calvaire au quotidien

Les habitants des villages de Sidi Yahia et de Rouabîa, relevant de la commune d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, se plaignent du manque flagrant de transport vers le chef-lieu de leur commune ainsi que vers d’autres villages. Un véritable calvaire qu’endurent ces citoyens, notamment durant ce mois de Ramadhan.  En effet, les habitants de ces deux villages, éloignés, souffraient du manque de transport, depuis des années déjà. Ces derniers affirment qu’ils éprouvent de grandes difficultés à rentrer chez eux le soir, notamment durant cette période des grandes chaleurs. «À partir de 17 heures, rares sont les transporteurs qui continuent le service et assurent le déplacement des villageois», nous dira un jeune habitant rencontré au niveau de l’arrêt d’Aïn Bessam.  Et d’enchaîner pour exprimer son courroux quant à cette situation qui ne cesse de s’aggraver: «Notre village s’enclave davantage avec le manque de transport ! Malheureusement, malgré nos nombreuses doléances, les responsables locaux tardent toujours à agir pour régler définitivement ce problème». Les citoyens sont, par conséquent, contraints d’attendre plusieurs heures pour rejoindre leur destination. Le problème est d’autant plus pénalisant que cette localité n’est pas dotée d’une ligne directe vers le chef-lieu de wilaya ou vers les communes voisines, ce qui oblige les habitants à se rendre quotidiennement à Aïn Bessam, pour y faire escale, accentuant ainsi le problème.  D’ailleurs, le voyageur de passage dans la localité peut aisément percevoir et ressentir la souffrance et le malaise de ces citoyens qui attendent sous un soleil de plomb, un hypothétique véhicule de transport. Et à chaque fois qu’un fourgon de transport arrive, c’est tout le monde qui se bouscule dans l’espoir de prendre place.  Les plus touchés par ce problème sont les habitants de Rouabîa, où les fourgons parviennent rarement à leur hameau. « Je suis obligé de sortir très tôt le matin de chez-moi pour pouvoir arriver à l’heure au travail.  Cette situation me pénalise. Parfois, j’attends presque deux heures dans l’arrêt », dira Mourad, un employé à Aïn Bessam.

O. K.

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