1 800 quintaux de blé dur de premier choix récoltés

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La FSPP de M’Chedallah a accédé en 2012 au statut de ferme pilote. Sa campagne de moisson battage, tirant à sa fin, a enregistré un rendement global de pas moins de 1800 quintaux de blé dur, de la variété Bou Sellam, qualifiée de 1er choix, d’où sa sélection pour servir de semence par le laboratoire qui l’a gratifiée du certificat d’agréage CAP, après analyse des échantillons.

Le gérant, M. Idriguen Hamid, nous apprendra néanmoins que le rendement est de 16 quintaux à l’hectare, donc en deçà de la moyenne nationale. La raison en est l’absence d’irrigation, depuis que son forage, le E51, a été réquisitionné il y a six ans, par le wali pour alimenter en AEP l’APC d’Ahnif. Le gérant nous affirmera que, depuis, le rendement des récoltes est assujetti à la pluviométrie et aux conditions climatiques, assurant qu’il pourrait carrément doubler, le jour ou les terres bénéficieront d’un système d’irrigation permanent.

Notre interlocuteur précisera que cette ferme s’étend sur une surface agricole utile (SAU) de 160 hectares et que cette année, seuls 120 hectares de sa surface ont été emblavés. Il ajoutera que les bénéfices qui seront tirés de cette récolte, qui sera cédée à la CCLS, suffiront à peine à couvrir les frais de la campagne, notamment la location des machines agricoles dont les prestations de service ont été cette année, revues à la hausse. Les tarifs sont de 3500 DA l’heure pour les moissonneuses-batteuses et de 60,00 DA la botte pour les botteleuses. Notre interlocuteur soulignera que la ferme a tiré de cette récolte 3750 bottes de paille qui ont été vendues aux éleveurs ovins et bovins de la région. Un argent qui servira à régler les frais de manutention, assurée par des saisonniers, et au payement des arriérés des salaires des 08 employés de la ferme, s’élevant à 28 mensualités. Quant aux 02 ingénieurs agronomes, ils ont été recrutés dans le cadre du dispositif du pré emploi. Le même gérant se félicite par ailleurs, et sur un autre volet, du fait que sa ferme a été épargnée par les deux maladies que sont l’échaudage et la septeriose. Celles-ci ont en effet fait des ravages dans la céréaliculture des 05 autres fermes du même type, qui sont réparties à travers le territoire de la wilaya de Bouira. Il nous précisera que la leur fut préservée grâce à un suivi technique très strict de la récolte. Notre interlocuteur nous rappellera, dans la foulée, l’acharnement avec lequel, durant une dizaine d’années, il lutta pour sauver cette ferme de la convoitise de certains cercles d’intérêt, qui ont tout fait pour la dévaloriser, dans le but de l’acquérir à un prix dérisoire. L’affaire avait même fait réagir Ahmed Ouyahia, à l’époque, chef du gouvernement, qui diligenta une commission ministérielle. Celle-ci se déplaça à la ferme, avec pour mission d’élaborer un programme de sauvetage, en la plaçant ensuite directement sous la tutelle du ministère de l’Agriculture. Le gérant nous apprendra également qu’elle a été enfin incluse dans le projet du périmètre irrigué dont les travaux ont été lancés depuis le début de l’année. L’acheminement de l’eau se fera à partir du barrage Tilesdit de Bechloul. Les travaux seront achevés, sauf imprévu, au 2ème semestre 2014. Pour conclure, l’on notera que cette ferme a curieusement été exclue du programme de la dernière visite du nouveau wali, qui coïncidait pourtant avec la journée du lancement de la campagne moisson battage. Elle borde pourtant le lycée et le CEM de Raffour, deux projets en chantier que le wali a visités.

Oulaid Soualah

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