La difficulté de convaincre

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Les observateurs de la scène politique à Beni Maouche n’arrivent vraiment pas à avancer un quelconque pronostic quant au résultat final auquel ces élections, dont la campagne a pris fin en queue de poisson, aboutiront. Ceci laisse planer le doute sur le devenir de la pauvre municipalité de Beni Maouche.En effet, les quatre partis en lice, FFS, RND, FLN, RCD, semblent s’être emballés, chacun de son côté, dans une trajectoire ascendante reflétant leurs convictions certains de terminer majoritaire afin d’éviter toute éventuelle alliance.Arguant le fait que l’inertie a caractérisé le mouvement politique durant ces trois dernières années et sous prétexte que la population est enthousiasmée de voir un maire élu sur le terrain, chacune des organisations en lice a tenté tant bien que mal d’emboîter le pas à l’autre en venant se présenter comme l’unique sauveur de la population, qui continue à tenir son mal en patience.Pendant les rencontres que les candidats en lice ont tenues avec les populations, c’est un chapelet de promesses qui fusait entre deux constats. Mais contre toute attente, au lieu de faire rêver une assistance blasée, le discours rimait comme un rappel de la situation amère dans laquelle se morfondent les parias de la société ayant perdu tous les repères.La mal vie, le chômage, la misère sociale, la déperdition scolaire et l’enclavement, résument le quotidien des populations qui commencent à perdre leurs dernières illusions.La raison c’est que le commun des mortels reste convaincu que la solution ne viendra d’aucun élu, aussi bon orateur, soit-il, ni d’aucun Messie mais uniquement de l’Etat qui daignera peut-être changer sa vision envers les zones déshéritées en leur octroyant les crédits nécessaires à la réalisation du développement économique. Quant au futur maire, quelle que soit sa tendance, il est issu de ce peuple d’en bas qui étouffe.Pour le moment, on peut dire que nous avons assisté à des débats acerbes identiques à ceux qui ont caractérisé les précédentes joutes électorales car la logique du “mieux disant” semblait de mise pour tenter de convaincre un électorat qui, contre toute attente, s’est avéré désormais exigeant et ne désirant guère être berné par les chimères.En un mot, à ce stade de la compétition électorale on peut avancer que le politiquement correct a déserté le champ politique; le discours des uns et des autres semblait s’opposer à plus d’un titre.

A.M.A

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