Les travailleurs des finances reviennent à la charge

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Le secteur des finances à Tizi-Ouzou commence à subir la pression des mouvements de protestation. Et pour cause, hier, une autre journée de grève a été initiée par les travailleurs de ce secteur qui regroupent les services des impôts, du Trésor public, de la Douane nationale, des Domaines publics, du Cadastre et du Contrôle financier de la wilaya. Quelques mois à peine après leur dernier mouvement de protestation, au mois de mars dernier, voilà que travailleurs du secteur des finances renoue avec la protesta. Cette fois-ci, c’est à un arrêt de travail d’une journée qu’a appelé la section syndicale. Résultat, le secteur était hier paralysé et tous les travailleurs des différentes administrations citées ont adhéré au mouvement, en refusant de rejoindre leurs postes de travail. L’action avait pour but de remettre au goût du jour la plateforme de revendications déjà soulevée par les mêmes grévistes lors de leurs précédents mouvements au niveau de la wilaya, et même à l’échelle nationale. Un représentant des grévistes nous dira qu’aucune de leurs réclamations n’a eu d’écho favorable auprès de la tutelle.  C’est le cas de la révision du régime indemnitaire, et du statut particulier des travailleurs du secteur des finances en général. Toujours dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles, les protestataires exigent encore et toujours l’augmentation de la prime de rendement des travailleurs à 40%, celle-ci étant fixée actuellement à 30%. Ils réclament également le droit à la prime de souveraineté l’intégration des corps communs aux corps techniques, ainsi que l’abrogation de l’article de la honte (87 bis de la loi 91-07). Dans un autre registre, et parmi les seize (16) points que compte la plateforme de revendications, les grévistes exigent la réouverture de l’école nationale des finances. La grève d’hier a été largement suivie, c’est du moins ce qu’a signalé la même source. Cette dernière indique qu’au niveau du Trésor, le mot d’ordre de la grève a été suivi à 100%. On apprendra aussi que dans les autres services, à l’image des impôts et des domaines publics, le taux approximatif de suivi a atteint les 98%. Les travailleurs du secteur des finances n’envisagent nullement de cesser leur mouvement de grève, d‘autant plus que leurs revendications sont demeurées jusqu’à aujourd’hui lettre morte, la tutelle faisant la sourde oreille face à leurs différents mouvements de protestations. D’autres actions sont d’ailleurs envisagées par la section syndicale de la wilaya et par la fédération des finances. Des grèves cycliques constituent l’une des cartes de protestation à laquelle les travailleurs du secteur ne maqueront pas de recourir, dans le cas où aucune réponse positive ne leur parvient.

T. Ch.

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