Losque l’on consulte les listes des candidatures aux élections communales, nous ne manquons pas de constater que le nombre d’enseignants que les partis politiques présentent à la population se comptent sur les doigts d’une seule main. Pourtant, il fut un temps où la majorité des responsables politiques ou administratifs étaient issus du secteur de l’éducation puisque considérés comme intègres et dignes de confiance aux yeux des citoyens. Ils pouvaient, de par l’estime dont ils jouissaient auprès de la population, drainer un électorat non négligeable. Ces dernières années, force est de constater que le nombre d’instituteurs ou professeurs candidats est en régression constante, au point où sur les listes présentées à Ain El Hammam, on ne dénombre pas plus de trois. Sont-ils rejetés ou ne se presentent-il pas? Les retraités refusent de se reposer et se recyclent dans la politique. Tout comme, un certain nombre de “sans niveau”. Les termes de “fonction libérale” ou de “fonctionnaire” ont perdu de leur signification. Il est sûr que ce vocable sonne mieux que celui de “manoeuvre”. Cependant, “il n’y a pas de sot métier” sommes-nous tentés de dire. Loin de nous l’idée de “froisser” les gens mais il faut reconnaître que l’APC de 2005, a besoin d’un exécutif avec un niveau d’instruction pouvant lui permettre de comprendre et d’interpréter les textes en vu de leur application.La deuxième frange de la société qui fuit les premières loges est la gent féminine. En effet, sur les listes présentées par les démocrates (entendre FFS et RCD), dans la wilaya de Tizi Ouzou, seules trois femmes, dont une à Michelet, se sont portées candidates. Comme l’a fait remarquer un étudiant lors du meeting de Mira, ces deux partis à eux deux, comptent moins de postulantes que le HMS.En dehors de Louisa Hanoune, durant toute la campagne électorale, aucune personnalité de quelque parti que ce soit, ne fut accompagnée d’une femme. Comment, dans ces conditions, oser faire appel à cet électorat que tous convoitent. Aucun parti politique n’a de projet déclaré pour prendre en charge les préoccupations des jeunes filles au chômage ou des femmes au foyer. Ne sont-elles bonnes que pour voter pour la même formation que leurs maris?
Nacer Benzekri
