Le commerce informel à refaitsurface dans la ville de Bouira, notamment depuis le début du mois de Ramadhan.
En effet, la place publique Galia Abdelrahim, dans l’ancien centre-ville de Bouira, est, de nouveau, squattée par les vendeurs informels, et ce, depuis le premier jour de ce mois sacré. Une dizaine de commerçants ont installé leurs tables et baraques pour vendre des vêtements et des jouets pour enfants, une pratique qui s’exerce, pour rappel, au vu des autorités locales. Celles-ci sont impuissantes et trouvent du mal à en finir avec ce phénomène qui menace, de plus en plus, l’économie nationale. Outre la place publique Galia, d’autres endroits de la ville, comme la cité «1100» (ex-écotec), Aïn Graouch et la cité des 120, sont pris d’assaut par des commerçants illégaux, des jeunes pour la plupart, qui n’hésitent pas à y installer, quotidiennement, leurs étals, sur les trottoirs, pour vendre divers produits alimentaires. Après le repas du f’tour, la situation se complique davantage. Le nombre de commerçants occasionnels, envahissant les trottoirs pour vendre leur zlabia, qalbellouz et les grillades, se multiplie. Ces pratiques illicites, qui se déroulent souvent sans aucune norme d’hygiène, constituent une véritable menace pour la santé des consommateurs. Le même constat est fait dans d’autres régions de la wilaya, à l’instar de la ville de M’Chedallah et d’Aïn Bessam ainsi que celle de Sour El Ghozlane, dont les places publiques et les chaussées et même les trottoirs sont aussi soumis au commerce informel. Malgré les efforts fournis pour lutter contre ce fléau, qui range l’économie nationale, les autorités publiques restent impuissantes devant ce phénomène qui risque d’envahir toutes les villes malgré la vaste opération de l’éradication de ce genre de commerce, enclenchée il y a quelques mois au niveau national. L’Etat, qui a, pourtant, dégagé d’importantes enveloppes pour construire des locaux commerciaux ainsi que des marchés couverts de proximité est loin, semble-t-il, de résoudre ce problème. Dans certaines villes de la wilaya, à l’instar de Kadiria et de Sour El Ghozlane, ces commerçants informels refusent de rejoindre les marchés de proximité laissés alors à l’abandon. Le premier magistrat de la wilaya, M. Nacer Maâskri, a demandé récemment aux responsables concernés d’agir pour trouver des solutions adéquates à ce genre de problèmes et de récupérer les locaux commerciaux abandonnés afin de les utiliser à d’autres fins.
Karim Sait

