La décharge publique en quête d’une assiette

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Cela faisait des lustres, que la daïra de Larbâa Nath Irathen est à la recherche d’une assiette, dans l’espoir d’implanter une nouvelle décharge publique ou un centre d’enfouissement, mais en vain. Tous les efforts tombent à l’eau. Les services chargés de cette tache sont à pied d’oeuvre dans ce projet. La moindre parcelle de terre capable d’accueillir l’un de ces décharges est passée au crible. Toutes les solutions imaginables et possibles ont été proposées, rien à faire. Aucun  projet ne peut ce concrétisé. Dans le passé déjà deux sites ont fait l’objet d’études et désigner pour recevoir ce projet, à savoir, Ighil Tazarth, précisément à l’ancienne mine, relevant de la localité en question et Ihleme, relevant de la localité d’Aït Aggouacha. Mais, dès que les habitants de ces deux régions ont su, plusieurs oppositions ont été déposées auprès des services concernés. Dans  cette perceptive, le chef de daïra nous dira : « le projet d’un centre d’enfouissement au niveau de la daïra, date de plusieurs années déjà. L’enveloppe nécessaire à sa réalisation a été acquise, mais aucune date, pour le lancement des travaux, ne peut être communiquée ou envisageable. Pour cause, plusieurs oppositions ont été faites par les habitants. Bloquant ainsi, tous projets de ce genre ». Sachant que l’ancienne décharge n’arrive plus à recevoir et à contenir tous les détritus de la commune. Une quantité qui ne cesse d’augmenter, d’année en année, ce qui compliquera davantage la situation. Mais encore, il faut reconnaître que cette décharge cause plus de désagréments qu’elle en résolue. Sa proximité du chef-lieu, sis à environ huit cent (800) mètres de cette dernière, représente un véritable danger pour la population. La ville et son entourage souffrent des odeurs répugnantes qui se dégagent de ces décharges. Aussi, lorsqu’elle est incinérée, d’une façon volontaire ou involontaire, le chef-lieu est plongé sous un nuage épais et brumeux. L’air devient irrespirable que des personnes atteintes de maladies chroniques, notamment respiratoires souffrent de cette situation. En été la situation se complique encore beaucoup plus que l’hiver. À maintes reprises, des incendies sont déclenchés à partir de cet endroit. Donc, y a un risque d’incident, à tout moment, dans cette décharge qu’il faut surveiller de prêt. « Nous avons fait tous ce qui est dans notre pouvoir pour acquérir le nouveau centre d’enfouissement », ajoutera le chef de daïra.  « En effet, dans ces montagnes, le moindre bout de terre et infime parcelle de terre compte. Un bien qui doit être préservé et garder quelque soit le prix. Car par la suite, il sera légué aux générations futures, comme l’a été légué par nos aïeux », nous dira un citoyen. Ce qui explique le blocage et les piétinements des projets au niveau de cette daïra. Malheureusement, le constat est le même partout. Il est fort de le constater, que même de nos jours, le moindre projet, gaz, eau, pistes agricoles, assainissement ou route, qui sont d’une utilité générale, font toujours l’objet d’opposition.

Youcef  Ziad

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