La 11ème édition du festival de la chanson amazighe de Béjaïa, organisée du 15 au 20 du mois en cours, s’est clôturée, avant-hier soir.
C’est devant un public nombreux, et en présence des autorités locales, qu’a eu lieu la cérémonie de clôture, au stade scolaire. Les candidats de la wilaya de Béjaïa ont accaparé les trois places du podium. Il s’agit de Arezki Ouali, qui a obtenu la première place, Guerroudj Lounes la deuxième et Amourate Salim la troisième. Les trois lauréats ont été récompensés avec des sommes d’argent, allant de 10 à 20 millions de centimes. Ils reçurent également des attestations d’encouragement. Le prix de jury, le prix de la meilleure voix, ou encore celui du meilleur texte, ont également été décernés. La cérémonie s’est déroulée dans une ambiance de fête, baignée de musique et d’ovations. Cinq jours de festivités et de compétition se sont ainsi achevés, après avoir animé et relancé la vie nocturne de la ville de Béjaïa. Les citoyens que nous avons approchés ont exprimé leur satisfaction et leur appréhension à renouer avec la morosité habituelle. Il faut dire que le public de Bejaia a été gâté durant cette semaine. Il a vu défiler sur scène Akli D, les Abranis, Lani Rabah, Ali Ideflawen, Farid Gaya, et tant d’autres. Il n’en fallait pas plus pour enflammer la ville, à l’occasion de cette onzième édition de la chanson amazighe. Le président du comité des fêtes, Malek Bouchebbah, dira d’ailleurs : « Nous pouvons dire que le festival fut une réussite. Tout s’est merveilleusement bien passé. Un bon point pour la pérennité du festival et notre culture ». Il ajoutera : « cette réussite culturelle est une réponse à toute forme d’extrémisme et d’oppression religieux ». Le président du comité des fêtes aspire à une manifestation d’une plus grande envergure pour les prochaines années, pourquoi pas un festival international de la chanson amazighe dans la capitale des hammadites, auquel seront conviés tous les amazighes du monde : « Un festival international de la chanson amazighe à Bejaia est envisageable. Nous pouvons le faire », nous a-t-il déclaré.
M. H. Khodja