Les travaux de construction d’un lycée dans la commune de Bouhamza sont à l’arrêt, depuis lundi dernier. Les expropriés des parcelles de terrains, qui abritent cet établissement, ont sommé l’entreprise réalisatrice d’arrêter les travaux, et ce, pour une durée indéterminée. Cette action a été menée pour protester, encore une fois, contre les lenteurs dans la prise en charge de leur indemnisation. En effet, la doléance de ces propriétaires terriens ne date pas d’aujourd’hui. L’ex-maire les avait sollicités de céder leurs terres pour la construction de cette infrastructure éducative en contrepartie d’une indemnisation conséquente, mais, depuis, aucune suite n’a été donnée à cette démarche. « Nous sommes dépossédés de nos terres pour construire un projet d’utilité publique, et au lieu de nous indemniser, l’ancien maire a inscrit nos parcelles comme des terrains abandonnés. Nous sommes trahis », dénonce Ifri Abdelhalim, l’un des expropriés protestataires. Les propriétaires terriens, au nombre de six, ont frappé à toutes les portes pour la prise en charge de leurs doléances, mais en vain. Plusieurs rencontres ont été programmées entre les expropriés et l’actuel maire ainsi que le directeur des travaux publics et le wali de Béjaïa, cependant le problème n’est pas encore résolu. « Le taux d’avancement des travaux est à plus de 70%, alors que nous n’avons reçu aucune indemnité. Nous maintenons le blocage du chantier jusqu’à la satisfaction totale de nos revendications», menace le même interlocuteur. Et d’ajouter : « Lors de sa dernière visite à Bouhamza, le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, a donné des garanties, afin de régler le problème des indemnités. Mais il s’avère que celles-ci aussi sont restées lettres mortes». Selon notre interlocuteur, le wali de Béjaïa a invité les propriétaires à une réunion à son bureau, pour trouver un terrain d’entente, mais le jour où ils se sont déplacés, le wali était absent. Selon les responsables municipaux, le retard enregistré dans l’opération d’indemnisation des propriétaires terriens est relatif à l’absence d’actes de propriété. Il est à signaler que le territoire de la commune de Bouhamza n’est pas encore cadastré. Ce qui entrave l’achat et l’acquisition des assiettes foncières.
Keddouh Mohand Seghir