Selon l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les partis politiques ne participent pas au développement de l’économie nationale. De ce fait, le porte-parole de cette organisation syndicale, El Hadj Tahar Boulenouar, a estimé que 70% des problèmes que rencontrent les commerçants concernent les services des APC. « Plusieurs projets de locaux ont connu un énorme retard, à cause de la passivité des services des APC, qui ne jouent pas leur rôle correctement », a affirmé Boulenouar lors d’une rencontre sur le développement économique et le rôle des partis politiques. A titre d’exemple, il a cité le retard qu’a accusé la réalisation des marchés de proximité dans plusieurs communes au niveau national. À cette occasion le porte-parole de l’UGCAA a mis en exergue le manque de représentativité des partis politiques. « 70% des commerçants et 90% des professeurs universitaires n’adhèrent pas aux organisations politiques », a-t-il noté. De son coté le professeur Mouloud Hammache a mis l’accent sur la lenteur de la croissance de l’économie nationale, « 13 années sont suffisantes pour se hisser au développement, à condition d’atteindre une croissance de 8%, alors qu’aujourd’hui elle ne dépasse pas les 2,5%. Cela est dû à la négligence par la classe politique des intellectuels», a-t-il fait savoir. Par ailleurs, le président de l’association algérienne des consommateurs, M. Mustapha Zebdi a dénoncé l’indifférence des organisations politiques aux doléances des consommateurs. « La campagne de boycott de la viande, qu’on a lancé en 2012, n’a pas été soutenue par aucun partis politique », s’est-il indigné avant d’ajouter que « la classe politique reste indifférente à la problématique de la flambée des prix des produits alimentaires, durant le mois de Ramadhan ».
Samira Saidj