À Sidi Aïch, certains commerçants n’ont pas manqué de se mettre au diapason du temps. Pains, confiseries, gâteaux,…sont proposés dans tous les coins des rues. Les trottoirs sont pris d’assaut par ces commerçants de circonstance. Timzeghra, un quartier situé sur la rive droite de la Soummam, ou encore Mâala, en surplomb de la ville, n’échappent pas à la règle. Les tractations et les marchandages se font plus ardents, à mesure qu’approche l’heure de la rupture du jeûne. Les prestations sentent l’escroquerie. Les conditions d’hygiènes les plus basiques y sont royalement piétinées. Le consommateur, lui, se soucie peu des conditions dans lesquelles sont présentées les produits alimentaires. Il achète tout ce qui l’attire, même au détriment de sa santé. Ce négoce se prolonge dans la soirée et dure jusqu’à une heure avancée de la nuit. C’est le grand boom des rôtisseries à ciel ouvert qui, durant ce mois, rivalisent avec les professionnels du barbecue. Chaque quartier à son « grill ». Le calumet prend à la gorge et titille les papilles gustatives. L’animation culturelle faisant souvent défaut, les noctambules se rabattent sur la boustifaille. On se cale les joues et on remplit la panse. Les pouvoirs publics, eux, ne font rien pour y remédier à cette situation.
N. Maouche.
