La hausse des prix du transport sur la ligne reliant Azazga au chef lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou a fait réagir, hier, l’Association pour la défense et la protection du consommateur qui parle d’une décision «hors la loi». Depuis un certain temps, les transporteurs assurant la liaison entre les deux villes ont décidé de revoir à la hausse les tarifs habituellement appliqués. Une hausse qui n’est d’ailleurs pas des moindres, puisque le prix du voyage a augmenté de 50%, pour passer de 40DA à 60DA. Les voyageurs, eux, ne trouvent aucune autre alternative que de s’y soumettre. Cette mesure prise par les transporteurs d’Azazga sur la ligne directe vers la gare routière de Tizi-Ouzou a fait réagir l’Association pour la défense et la protection des consommateurs (ADPC) de la wilaya. L’association dénonce, en effet, cette augmentation des prix et interpelle les autorités, à travers une déclaration rendu publique hier, condamnant cette augmentation « unilatérale » des tarifs du transport. En effet, souligne le président de l’association, M. Bennadji Mohamed Amokrane, «l’Association pour la défense et la protection des consommateurs condamne avec fermeté cette augmentation abusive». Dans la même déclaration, l’association va même jusqu’à juger cette décision d’augmentation des tarifs initiée par les transporteurs de «hors la loi», ajoutant qu’elle était contraire « au décret exécutif n° 96-39 du 15 janvier 1996, qui est très largement dépassé mais qui est, néanmoins, toujours en vigueur au vu de la réglementation tarifaire», note-t-on. L’ADPC s’interroge, par la même occasion, sur le silence observé par les responsables concernés, prévenant que « la passivité et le mutisme des services publics expose les citoyens à toutes formes d’agressions». Cette augmentation des tarifs du transport de 50%, et le fait qu’elle n’ait suscité aucune réaction de la part des services et autorités compétents, ont d’ailleurs été assimilés par le présidant de l’ADPC, dans ladite déclaration, à un remake de l’augmentation, il y a quelque temps, du prix du pain. Une augmentation qui, elle aussi, n’avait engendré « aucune réaction des services censés faire respecter les prix et la qualité», écrit-on. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Association pour la défense et la protection du consommateur de la wilaya soulève la nécessité pour les services publics de se pencher sur la question et «d’intervenir pour rétablir les citoyens dans leur droits légitimes», lit-on dans la déclaration. En attendant une éventuelle réaction des autorités compétentes pour mettre définitivement un terme à ce genre de pratiques, les voyageurs de la commune d’Azazga continuent de subir le diktat des transporteurs en payant des tarifs 50% plus chers.
T. C.