Les amoureux du quatrième art se sont déplacés, le week-end dernier, en masse au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, pour assister aux différentes pièces théâtrales programmées. En effet, la pièce théâtrale ‘’El-Djamilatte’’ a été présentée, dans la soirée de jeudi, sur les planches du théâtre Kateb Yacine, dans le cadre du programme tracé spécialement pour le mois sacré du Ramadhan. C’est une production du théâtre régional d’Annaba, mise en scène par Sakina Mekkiou, plus connue sous le nom de Sonia. Le texte, de Nadjet Taybouni, se veut un hommage à toutes les femmes ayant combattu contre l’occupation coloniale. Les cinq comédiennes qui interprètent la pièce, Lynda Selam, Lydia Laârini, Raja Houari, Mouna Bensoltane et Amel Hanifi, ont réussi à faire voyager l’assistance dans le temps et à lui rappeler l’histoire du pays. Elles personnifient les différents sacrifices des femmes algériennes, durant la période coloniale. Le spectacle, d’environ 1h30, était une occasion pour le public de réviser l’histoire algérienne. De découvrir le combat mené par plusieurs Chahidate qui ont défendu la cause nationale, à l’image de Hassiba Ben Bouali, Djamila Bouhired et tant d’autres. La pièce raconte des faits qui remontent à 1961. Ils se déroulent dans une cellule de la prison de Serkadji (Alger). Cinq moudjahidate, condamnées à mort, s’y rencontrent. Chacune d’elles raconte son histoire. Pour rappel, la générale de cette pièce a été présentée en décembre dernier, au théâtre régional d’Annaba. Une autre œuvre a été proposée au public tizi-ouzien, vendredi. Il s’agit du monologue de Mustapha Ayad, intitulé ‘’Facebook ya Tchoutche’’. Une production de l’association « Les amis de Rouiched ». Il est écrit par Mohamed Cherchal et mis en scène par Mustapha Ayad et Zahir Bouzerar. C’est l’histoire d’un comédien de théâtre à la retraite, nommé Mustapha, qui voit sa vie basculer après avoir découvert le Web grâce à sa petite fille. Le vieux monsieur décide alors d’ouvrir un compte Facebook et en devient complètement accro. Il n’arrive plus à s’en passer. Il y décrit la situation de l’artiste en Algérien, les maux dont souffre le théâtre national et aborde de différents sujets d’actualité. Un jour, il découvre que le chef de l’Etat lui-même voudrait faire partie de sa liste d’amis. Ne croyant pas ce qu’il lui arrive, Mustapha sombra dans une sorte de délire…
Samira Bouabdellah
