En vrac…

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Le Ramadhan et ses maux à Béjaïa

C’est tout le monde qui en profite pour tout mettre à l’actif du mois de Ramadhan. Du simple oubli à une erreur de calcul. « C’est le Ramadhan, Allah ghaleb », une phrase qui revient comme un leitmotiv à chaque fois qu’une personne se retrouve face au mur. Si le Ramadhan est source d’omissions et de motifs à des énervements, il est également source de gains faciles. À l’instar des habitants des autres régions du pays, ceux de la wilaya de Béjaïa souffrent le martyr durant cette période. Des augmentations des prix, vente de produits impropres à la consommation et fermetures quotidiennes d’eau courante en passant par les fréquents accidents de circulation.    

Ah ! Ces commerçants indélicats

Pas moins de 23 tonnes de divers produits alimentaires ont été saisis, depuis le début du mois de Ramadhan, par les services de la direction du commerce, des prix et de la répression des fraudes. Outre cette importante saisie, ces mêmes services ont procédé à la fermeture d’une quarantaine de magasins qui enfreignaient les lois, en ne respectant pas les conditions d’hygiène pour certains et en vendant des produits impropres à la consommation pour d’autres. Près d’une centaine de magasins sont inspectés quotidiennement par les éléments de la DCP, qui ont établis, durant ces trois semaines du mois de Ramadhan, 145 procès-verbaux à l’encontre des commerçants réfractaires.

Pas une journée sans accidents

Pour probablement un excès de vitesse associé à la fatigue des veillées ramadhanesques, un conducteur d’une voiture de marque Logan s’est renversé avant-hier en fin d’après-midi, sur la RN° 9 à quelques encablures de la caserne militaire. Fort heureusement pour lui et les trois autres occupants du véhicule, tous sortis indemnes, il y a eu plus de peur que de mal. Durant ce mois de juillet, une centaine de victimes dont trois morts sont à déplorer sur la cinquantaine d’accidents qui s’y sont produits à travers les différentes contrées de la wilaya.

Face au manque d’eau, le bidon de 5l vendu à 20 dinars

Malgré la bonne pluviométrie enregistrée durant la saison hivernale, l’eau manque toujours à Béjaïa, particulièrement en cette période du Ramadhan et des grandes chaleurs. Des coupures quotidiennes sont enregistrées dans toutes les communes de la wilaya. Beaucoup de quartiers, du chef-lieu de wilaya, souffrent de la rareté de ce liquide précieux. Au populeux quartier de Nacéria, l’eau est rationnée et n’est disponibles que durant trois heures le matin et trois heures en début de soirée, alors qu’un bloc d’habitations n’est pas alimenté depuis trois jours.  C’est le cas pour les habitants de la cité des 80 logements d’Aokas, qui font face aux coupures quotidiennes d’eau depuis quelques jours. Malgré que les habitants d’Ighil Ouazzoug et d’Iheddaden, entre autres, aient de l’eau à longueur de journée mais, hélas, sa qualité les oblige à s’approvisionner en eau minérale pour la consommation ou encore à faire appel aux  revendeurs qui sillonnent les artères de la commune, à bord de leurs camions citernes, pour proposer une pseudo-eau de la source naturelle de Toudja à 20 dinars le bidon de 5 litres. « Nous n’avons pas le choix. L’eau qui nous arrive de Tichy Haff a un arrière goût. De ce fait, elle ne nous sert que pour la vaisselle », dira Si Larbi, un sexagénaire d’Ighil Ouazzoug.  Le manque d’eau, pannes fréquentes de courant électrique, vente de denrées alimentaires avariées et non respect du code de la route, sont autant de lacunes relevées durant le mois sacré du Ramadhan.                                                  

A. Gana.

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