Ni gaz, ni eau, ni transport…

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Les villageois de la petite bourgade de Z'bara, relevant de la commune de Bordj Okhris, à une quarantaine de kilomètres au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, crient leur désarroi face à la détérioration qui affecte leur patelin.

Certains habitants se disent abandonnés par les autorités locales et n’hésitent pas à désigner d’un doigt accusateur leurs élus. Pour ce qui est des problèmes qui minent cette localité bon nombre de citoyens réclament, entre autres, le raccordement de leur village à l’eau potable et au gaz naturel, ainsi que l’aménagement des routes qui desservent leur localité qui sont, actuellement, dans un état de dégradation très avancée. Concernant l’épineux problème du raccordement de leur foyers au réseau d’AEP, bon nombre d’habitants ont mentionné le fait que plusieurs demandes ont été adressées aux services concernés, mais en vain. « Nous sommes obligés de nous approvisionner en eau à partir d’une source située à une dizaine de kilomètres en contrebas », dira un habitant de ladite localité. Selon quelques citoyens interrogés sur le sujet, les autorités de la wilaya s’étaient pourtant engagées à accélérer les travaux d’alimentation des habitations en eau potable, à partir du barrage de Oued L’khel, sis dans la commune voisine de Aïn Bessam. Quant au gaz naturel, ces villageois se disent désespérés de le voir arriver dans leurs foyers. « Même les bonbonnes de gaz font souvent défaut! En cette saison, le problème ne se pose pas! La misère, nous l’endurons en hivers », font-ils savoir. Le transport public fait grandement défaut dans cette localité. Les rares transporteurs qui assurent les dessertes entre ce hameau et le chef-lieu communal, le font par intermittence et ne respectent guère l’itinéraire indiqué par les services de la DTW. Autrement dit, ils  » zappent » carrément ce village, sans se soucier de la population. C’est du moins ce qu’on a constaté en empruntant une ligne qui devait, en principe, relier le chef-lieu, Bordj Okhris, à Z’bara. En effet, les transporteurs déposent les citoyens dans un arrêt qui se trouve à plus de 06 kilomètres à leur village, en prétextant que la route ne permet pas d’y accéder. Cette situation pénalise ces villageois, notamment durant la saison hivernale.  » Nous sommes coupés du monde! », s’exclameront plusieurs citoyens croisés au niveau de l’arrêt de bus de cette localité.  Ils ne savent plus à quel saint se vouer, pour mettre fin à ce calvaire qui n’a que trop duré. En outre, le chemin communal, reliant ce hameau aux autres localités de la municipalité se trouve, lui aussi, dans un état lamentable, sur plus de 14 kilomètres. En effet, les crevasses et autres nids de poules y sont légions. D’ailleurs, plusieurs d’accidents sont survenus au niveau de cette route particulièrement sinueuse.

R. B.

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