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L’association Asirem n imudan, une bouée de sauvetage pour les diabétiques !

Créée en 2000, l’association Asirem n imuḍan ou espoir des malades, sise à Tazmalt, ne lésine pas sur les efforts, afin de venir en aide aux diabétiques de la haute Soummam. Comptant quelque 1 042 adhérents, venus, en plus de Tazmalt, des communes de Boudjelil, Ath Mlikèche, Aït R’zine, Aghbalou et Chorfa, l’association aspire à se rapprocher davantage des diabétiques pour un travail de proximité. D’ailleurs, elle a ouvert un bureau à Ath Mlikèche et « projette d’ouvrir, incessamment, un autre à Boudjelil », dira Mohand Saïd Soltani, membre actif de ladite association. Le siège de Asirem n imuḍan, qu’on a visité fait office de «salle» de consultation pour des malades qui viennent mesurer leur glycémie et leur tension artérielle gratuitement. En plus de ça, ils peuvent se procurer des médicaments, comme l’insuline ou le glucophage, et l’incontournable glycomètre, offerts gracieusement, surtout pour les patients qui ne sont pas assurés. «Nous avons des malades qui n’ont pas de couverture sociale. Ces derniers souffrent davantage, car les médicaments sont chers, en plus de la consultation chez un spécialiste qui coûte 1200 da. Cela sans évoquer la consultation du cardiologue, de l’ophtalmologue et du néphrologue pour d’éventuelles complications et les analyses médicales, payées entre 3 000 et 4 000 DA ». C’est dire que c’est très difficile à un diabétique de traiter convenablement sa maladie. Cette association, qui travaille d’arrache pied, est là pour apporter l’aide et les conseils aux malades pour atténuer, un tant soit peu, leur souffrance tant physique que psychique. Sur ce dernier point, notre interlocuteur affirme que trois psychologues, bénévoles, se trouvent aux chevet des malades pour les assister psychologiquement « surtout pour les nouveaux malades, qui acceptent mal l’idée de vivre avec le diabète », expliquera M. Soltani qui ajoutera qu’un « médecin volontaire viendra, prochainement, combler le vide en matière de consultations médicales qui manquent dans cette association, en espérant qu’un diabétologue soit affecté à l’EPSP de Tazmalt ». Doucement, mais sûrement, Asirem n imuḍan ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, malgré les difficultés et le manque de moyens. Selon notre vis-à-vis, dès la rentrée scolaire prochaine, l’association projette de faire des actions de sensibilisation dans les écoles et leurs offrir gratuitement des glycomètres, afin de détecter de probables cas de diabète et de mesurer la glycémie des élèves malades. Profitant du passage de La Dépêche de Kabylie, l’association lance un appel aux âmes charitables pour des donations de médicaments, glycomètres,… Dans la foulée, Soltani regrette le fait que l’association « n’ait pas reçu de subventions depuis 2011». Enfin, il réitère son appel aux diabétiques, surtout les insulinodépendants, pour les prier de se référer aux conseils du médecin traitant concernant le jeûne.

S. Y.

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