Les joueurs du MO Béjaïa campent sur leur position et ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à la régularisation de leur situation financière.
Les joueurs, qui ont enclenché un mouvement de grève jeudi dernier, ont été libérés par l’entraîneur Rahmouni. Il leur a donné rendez-vous pour avant-hier, samedi, en espérant que les choses s’arrangent entre temps. Mais rien n’a été réglé et les camarades de Akrour, ne voyant rien venir de la direction, ont boycotté la reprise. « Tant que nous ne serons pas payés, nous ne reprendrons pas. Nous avons beaucoup attendu et notre patience a des limites. Il y a des joueurs qui n’ont pas été payés depuis quatre mois. Comment vont-ils faire pour nourrir leurs familles en sachant que le football est leur gagne pain ? », dira Nassim Dehouche, l’un des cadres de l’équipe, avec beaucoup de dépit. « Le problème c’est que nous ne savons même pas avec qui parler. Nous ne savons pas qui est le président et qui pourrait être notre interlocuteur. Je tiens aussi à préciser que notre grève n’a rien à voir avec le différend qui existe actuellement entre les deux clans. Notre grève a été décidée alors que nous étions encore en Tunisie. Nous nous sommes entendus qu’à notre retour au pays, si on ne nous payait pas, nous ferions grève. Celle-ci donc, et contrairement à ce que pensent certains, n’a aucun rapport avec les tractations qui se déroulent actuellement au niveau de la direction. Notre président c’est celui qui nous payera », a-t-il précisé. L’entraîneur Rahmouni dira, quant à lui : « cette grève a cassé le bon rythme du travail entrepris depuis le début de la préparation et a perturbé notre programme. Il faut vite trouver une solution », a-t-il expliqué en ajoutant qu’il n’avait rien à voir avec cette grève : « je suis fou furieux contre le manager Doudane. Il a envoyé un sms au nouveau directeur sportif dans lequel il dit que j’étais l’instigateur de cette grève. Je trouve que c’était déloyal de sa part », a-t-il précisé avec beaucoup de colère. Cela dit, tous les espoirs des Crabes se reposent sur la réunion qui devait se tenir, hier en fin d’après-midi, entre les actionnaires. Cette rencontre devait déboucher sur la mise en place d’un organe officiel pour reprendre contact, au plus vite, avec les joueurs. Il est question de les raisonner et de les convaincre de reprendre du service, afin de désamorcer la crise dans laquelle se trouve le club.
Amine Kaci