La distribution des couffins du mois de Ramadhan est entourée, semble-t-il, d’une confusion totale au niveau de la mairie d’Akbou à cause du « flou » qui, selon certains responsables locaux, caractérise l’opération. À quelques jours seulement de la fin de ce mois sacré et d’après M. Iskounène, aucun couffin n’a été distribué du moins jusqu’à samedi dernier. Pourtant, la trésorerie de l’APC d’Akbou a dégagé la somme colossale de 800 millions de centimes à cet effet. En tout, trois mille couffins sous forme de « bons d’achat » d’une valeur de 2 600 DA chacun, devraient normalement être remis aux familles démunies de la région. M. Temmam, le vice P/APC et chargé des affaires sociales et de l’activité sportive, affirme, « avoir confié ces bons d’achat à des représentants d’associations et des comités de villages afin que ces derniers puissent les distribuer à des familles démunies ». Néanmoins, M. Iskounène, lui aussi vice P/APC, soulève la problématique du choix et de la validation des listes. Laquelle, selon lui, est parfois mise à « floue » et n’a jamais été validée par les élus. Le choix des bons d’achat à la place des couffins de denrées alimentaires a été choisi pour multiples raisons : « On a opté pour cette procédure pour éviter le problème de stockage et, notamment faire en sorte que le bénéficiaire ne se sente pas humilié lors de la réception de l’aide», a expliqué M. Temmam. La validation de la liste des bénéficiaires a été d’après lui, conçue après « une large concertation » avec des notables et de représentants des différents villages de la commune d’Akbou. Sur ce point, M. Iskounène, réfute toute concertation et qualifie l’opération, si elle avait eu lieu, « d’illégale » et « scandaleuse ». « Comment peut-on valider une liste et procéder ainsi à la distribution sans l’aval de la commission sociale », fulmine-t-il. Et d’ajouter : « à ma connaissance, la commission sociale ne s’est jamais réunie pour entériner l’opération et ensuite le maire la signe ! », s’exclame-t-il. Ainsi, notre interlocuteur évoque également une autre aide, à savoir « le mandat de secours allant du 3 000 DA jusqu’à 20 000DA ». L’APC a approuvé une autre enveloppe de 250 millions de centimes pour venir en aide à des personnes nécessiteuses comme les malades chroniques. Mais, cette dernière est aussi bloquée. Comprendre que la commission sociale, faute de quorum, ne s’est pas encore rassemblée pour trancher et valider la liste des bénéficiaires pour que le maire la signe. Donc, aucune distribution n’est faite, et ce malgré la somme considérable que l’APC a approuvé pour cette circonstance, selon M. Iskounène. Toujours, c’est le même constat et les mêmes obstacles. La confection de la liste des bénéficiaires qui devrait être faite en concertation avec des présidents d’associations n’a pas encore eu lieu. En revanche, une liste « douteuse », selon notre interlocuteur, est concoctée avec des gens dits représentants de quartiers mais sans pour autant apporter de la transparence. Le scénario des précédentes distributions de ces aides jugées « calamiteuses », risque de se reproduire cette année, et ce avec l’aveu même du vice P/APC de la commune du Piton. M. Temmam confirme la distribution et M. Iskounène la renie. Encore une déchirure et un malentendu au sein de l’exécutif !
Menad Chalal