Réalisés en R+1, dans le cadre du programme des 100 locaux commerciaux par commune, les 49 locaux de Raffouraffichent une révoltante et inqualifiable dégradation.
C’est l’œuvre des délinquants qui s’attaquent, de nuit, à l’infrastructure de laquelle ne reste que les murs et quelques locaux occupés au rez-de-chaussée. Les lieux offrent une image triste. D’incalculables dégâts ont été commis sur la bâtisse. Les portes et les fenêtres ont été complètement saccagées. C’est à croire qu’on s’est attaqué à la bâtisse, érigée en plein milieu d’un quartier résidentiel de la partie nord de Raffour, au burin et au marteau. Il est à signaler que ces locaux, réceptionnés en 2010, n’ont même pas bénéficié d’un système de gardiennage ou d’une quelconque protection. Dans les halls des deux étages, comme dans les couloirs, en plus des débris des vitres qui jonchaient le sol, on remarque également des amas de canettes de bière, des amoncellements de mégots et des cartons étalés. Ce qui laisse deviner que l’endroit est transformé en lieu de débauche où se pratiquent tous les actes de délinquances imaginables. Des jeunes femmes, qui occupent une dizaine de locaux au rez-de-chaussée, nous ont abordé avec des mines terrorisées, pour nous faire part de l’insécurité qui règnent en ces lieux au point ou de nombreux bénéficiaires des locaux ont préféré plier bagages. Interrogé à ce sujet, le président de l’APC, M. Allouche Mohamed, tout en reconnaissant les faits dans leurs détails, nous apprendra que ces locaux, gérés par la wilaya, ont été distribués depuis 2010 et que les décisions d’attribution ont été remises aux bénéficiaires par une commission de wilaya. Malheureusement, hormis une dizaine de ces bénéficiaires, en majorité des filles qui ont bénéficié de crédits bancaires dans les dispositifs ANSEJ et ANGEM, le reste des postulants ne se sont pas manifestés pour prendre possession des locaux. Le maire, réagira en ordonnant au service qui gère le patrimoine de la commune d’adresser, dans l’immédiat, des mises en demeure aux bénéficiaires d’occuper les locaux dans les plus brefs délais. Le premier magistrat de la commune s’engage à suivre, de près, ce dossier et prendre les décisions adéquates au cas par cas. Notre interlocuteur a également promis d’instaurer un système de gardiennage pour mettre fin aux actes de vandalisme et l’occupation des lieux par des délinquants. Notons, enfin, que la bâtisse, qui offre un piteux décor de délabrement, est mitoyenne de l’école primaire des frères Saraoui. C’est un mauvais exemple pour les centaines d’enfants qui fréquentent cet établissement scolaire.
O. S.