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Et la saignée continue

Les citoyens, accablés financièrement par les grandes dépenses qu’ils ont fait tout au long du mois de Ramadhan, continuent encore à prendre d’assaut les marchés de fruits et légumes, les boucherie et autres magasin proposant les sucreries. Ils achètent tout ce qu’ils convoitent sans trop se soucier du prix des produits. C’est une vraie folie acheteuse qui s’empare des jeûneurs durant la journée. À table, ils se contentent uniquement de la chorba. En ce mois de jeûne, certains font fortune, alors que d’autres se ruinent. Si les nantis ne ressentent aucunement l’effet des dépenses, il y a, et ils sont fort nombreux, ceux qui doivent se débrouiller par-ci par là pour enfin pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles. Les pauvres smicards ont dépensé le dernier centime. Certains ont déjà emprunté et hypothéqué leur prochains salaires et ceci rien que pour la « bouffe ». Maintenant, ils doivent faire face aux dépenses de l’Aïd qui pointe déjà du nez. En effet, en cette occasion, les citoyens sont obligés d’acheter les ingrédients pour la préparation des gâteaux, des jouets et des vêtements pour leur progéniture. « Les ingrédients nécessaires pour la préparation des gâteaux sont proposés à prix d’or. Les habits des enfants c’est un autre problème. Des tenues de mauvaise qualité sont proposées à plus de 1 000 DA. Sincèrement, je ne sais pas comment je pourrai subvenir à tous ces besoins. Le coup fatal sera asséné par les dépenses en fournitures scolaires à l’occasion de la rentrée qui ne tarde pas à arriver. En additionnant tout cela, nous nous retrouvons avec une dépense moyenne en ce seul mois de Ramadhan variant entre 50 000 et 60 000 DA pour les ménages de 5 à 6 personnes. Les pères de famille à faible revenu ne voient aucune issue. C’est un vrai casse-tête », dira Hamid, un père de famille, rencontré au marché de la ville de Béjaïa. Enfin, c’est l’une des caractéristiques du mois sacré et de la fête de l’Aïd. Les familles ne peuvent pas s’en passer des préparations des gâteaux et autres plats culinaires et l’achat de vêtements pour les enfants qui attendent cette occasion avec impatience. Malgré la cherté de la vie, les parents essayent de satisfaire les besoins des membres de leur famille.

Bouras Rabah

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