Les donneurs se sont faits rares pendant le mois de jeûne
C’est le constat établi à l’issue d’une virée effectuée, il y a quelques jours, au niveau de quelques structures médicales, chargées de la collecte du sang, le soir, dans la localité d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira. Ainsi et selon les responsables de ces structures, les cliniques de don de sang enregistrent une faible affluence même après la rupture du jeûne, tandis qu’au cours de la journée, ils sont quasi désertés. Les campagnes de sensibilisation, menées pour la circonstance par l’Agence nationale du sang (ANS) ainsi que les appels lancés par les différentes organisations de la société civile locale, ne semblent pas motiver les citoyens. Les prêches des imams qui viennent soutenir l’opération n’ont, jusqu’ici, pas eu d’oreilles attentives. « Rares sont les donneurs de sang qui se présentent. Le peu de gens qu’on reçoit vient après le f’tour. Durant la journée, seuls des cas de nécessité se manifestent, c’est-à-dire que les donneurs sont généralement accompagnés de personnes proches qui sont dans le besoin», affirme un infirmier mobilisé au niveau du centre sanguin de l’hôpital de ville. Un état de fait que confirme un médecin. «On enregistre une moyenne de 10 à 15 donneurs volontaires, par jour, durant ce mois, contre une cinquantaine hors période de jeûne », déclare-t-il. Et d’enchaîner : « Et pourtant, le don de sang ne pourras jamais porter atteinte à la santé du donneur durant le jeûne. Le corps humain dispose de réserves suffisantes qui permettent au donneur de maintenir aisément sa forme pour de longues heures ». Le médecin fera remarquer qu’avant toute transfusion, le donneur est soumis à une consultation médicale. « Si la personne s’avère inapte, naturellement, la transfusion ne se fera pas », ajoute-t-il. Ainsi et devant l’augmentation constante des besoins en sang, ces dons ne suffisent plus à couvrir les demandes au niveau des services hospitaliers en particulier les services d’urgences qui se retrouvent souvent confrontés au manque de ce produit vital. La direction de la santé de la wilaya de Bouira avait engagé un programme spécial de collecte durant ce mois de Ramadhan aussi bien au niveau des structures du sang qu’en dehors des établissements de santé en collaboration avec les comités locaux de la Fédération algérienne des donneurs de sang, les directions des affaires religieuses et les collectivités locales.
Oussama K.

