La commission venue d’Alger a-t-elle désamorcé la crise ?

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Comme on l’a rapporté dans notre édition d’avant-hier, un vent de contestation souffle au sein de la direction régionale de la SAA de Tizi-Ouzou. Les travailleurs mécontents ont, en effet, tenu leur assemblée générale projetée dans la journée d’avant-hier pour discuter de la situation. Sauf que depuis ce conclave interne, plus aucune voix n’ose s’exprimer. C’est à peine que certains confirment la tenue de ladite réunion. Les interlocuteurs, pour dire leur désapprobation sur « la gestion du directeur régional », à la veille du rendez-vous, ont subitement changé d’attitude pour se murer dans un silence douteux… Contactée, hier, la même source, qui avait assez conséquemment chargé son directeur la veille, ne trouvera plus rien à dire. Pas un mot. Même pas le moindre commentaire sur l’AG à laquelle des dizaines de travailleurs ont pourtant pris part. Mais que s’est-il passé entre temps ? au niveau de la direction. Ils ont, semble-t-il, décidé de ne pas faire de commentaires. Une voix affirme toutefois « qu’il n’y a eu aucune contestation (…) On a eu vent de ce qui a été dit et on avait pensé à répondre, mais après réflexion, on a jugé que c’était inutile (…) La société se porte bien et le dernier des salariés a touché les 100 000 DA, ce mois, avec les trois primes qui ont été accordées aux travailleurs ». Il se dit, en effet, que les travailleurs auraient eu droit, dans la paie de ce mois de Ramadhan, à la prime d’effort (qui représente les bénéfices de la société), l’ICA, (la prime du congé annuel) et, enfin, la prime trimestrielle du rendement collectif. Par ailleurs, on croit savoir qu’une commission a été dépêchée par la direction centrale d’Alger, dans la même journée (avant-hier), pour s’enquérir de la situation au sein de l’entreprise. Une réunion restreinte a, dit-on, été tenue, en matinée, en présence des parties en conflits et c’est là qu’un deal aurait été dégagé. Ce qui fait que l’AG des travailleurs, qui avait suivi dans l’après midi, n’a tranché sur aucune « suite à donner au mépris du directeur régional, » comme le laissait entendre notre source, la veille du rendez-vous.

S. Bénédine

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