Après l’explosion de la bombe qui a coûté la vie à un capitaine de l’ANP, la semaine dernière, près de Yakourène, les commandos de l’ex-GSPC ont resurgi encore, selon certaines sources, du côté d’Aït Yahia Moussa, à 25 kms au sud-ouest de la ville de Tizi-Ouzou. Dans la soirée de dimanche dernier, aux environs de 21h, une autre bombe artisanale a explosé au même endroit, au passage d’une patrouille de l’armée nationale, faisant deux autres blessés. Cet engin, dissimulé aux abords de la chaussée juste à l’entrée-Est du chef-lieu communal, aurait été actionné à distance, a-t-on ajouté. Cela démontre encore une fois que l’ex-GSPC dispose toujours de relais, qui lui donnent constamment des renseignements précis sur les faits et gestes des forces locales de sécurité. En s’appuyant sur ces relais, non encore identifiés par les instances sécuritaires concernées, cette organisation terroriste d’obédience salafiste tente encore de recoller ses morceaux et prouver sa force de nuisance. Fait indéniable, les sériâtes irréductibles de ce groupe terroriste sont traquées, sans répit, par les forces combinées de sécurité dans les différentes zones sensibles de la kabylie. L’armée a multiplié l’installation des campements et guérites au niveau de tous les coins suspects, tant à Boumerdès qu’à Bouira ou Tizi-Ouzou afin de couper, notamment les lignes de ravitaillement aux hordes sanguinaires. À intervalle régulier, comme ce fut le cas en ce mois de Ramadhan, à Tamelaht, Djebahia, Sidi Daoud et Mazer, des tanières du GSPC, préalablement circonscrites, ont été bombardées par hélicoptères ou au mortier. Plus d’une quarantaine de terroristes au moins ont été anéantis dans ces trois wilayas depuis le début de l’année en cours. Les actions les plus spectaculaires ont eu lieu, pour rappel, dans les massifs du sud-ouest de Bouira, particulièrement au niveau de nombreux maquis de Boumerdès, comme ceux de Keddara et Timezrit. Les forces locales de sécurité qui récupèrent un important arsenal de guerre à chaque ratissage, renforcent leurs mesures de sécurité autant que possible, contre d’éventuelles attaques terroristes par traîtrise.
Salim Haddou