Le wali annule la décision

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Au lendemain de la cession, à travers le Calpiref, d’un espace vert protégé et classé par l’APC à un investisseur, pour y implanter un hôtel, le wali de Béjaïa s’est vite retrouvé dans la tourmente. Il a eu beaucoup de mal à se soustraire de ce mauvais pas qu’il a encore osé. En effet, l’entière responsabilité lui revenait dans cette affaire étant le président de ce comité auteur de l’attribution. Hamou Ahmed Touhami n’est du reste pas à sa première du genre. Il s’est déjà mis en difficulté une première fois lorsqu’un terrain domanial d’une superficie de 1200 M2 avait été cédé à un sénateur FLN. Il a de nouveau provoqué la colère des habitants de la région avec cette nouvelle affaire. La réaction des citoyens fut immédiate, dès que la nouvelle de l’octroi du terrain en question a été ébruitée. Plusieurs groupes de Bédjaouis ont réagi, sur les réseaux sociaux, sur le dit projet d’un hôtel en contrebas du boulevard Amirouche. Et ce n’est pas le projet de construction d’un nouvel hôtel qui a révolté les internautes bédjaouis. C’est l’implantation de celui-ci sur un espace vert classé. Le terrain fait en effet partie du patrimoine de la haute ville. Il n’est pas tolérable de porter atteinte à son charme et à la diversité de ses plantes et de ses arbres centenaires. On y trouve des cyprès, des acacias centenaires, des pins, des sapins, des micocouliers, des platanes et de très belles autres plantes riches et variées. C’est le paradis des promeneurs qui peuvent, le long de ce boulevard, admirer un très beau panorama. Face donc à la  pression populaire, le wali de Béjaïa a décidé d’annuler la décision d’octroi de cet espace vert. « Le wali a annulé lundi, la décision d’attribution de ce terrain », nous a annoncé la chargée de communication de l’APW. Bien avant qu’une telle décision ne soit prise, un représentant de l’association Ardh pour la protection de la nature et un représentant des habitants du quartier du boulevard Amirouche avaient rencontré le P/APW et le wali de Béjaïa. Ils leur avaient fait part de leur « désapprobation ».  Dans un communiqué titré ‘’sans nature pas de futur’’, ils ont plaidé « en faveur de  la préservation des espaces verts qui sont rares à Béjaïa ». Ils comptent éloigner définitivement les spéculateurs du foncier et bloquer leur convoitise. L’association Ardh se dit par ailleurs déterminée « à faire barrage à la mafia du foncier ». Les citoyens ont démontré ainsi que les décisions d’attribution de terrains à des opérateurs économiques,  qu’ils soient de Béjaïa ou des autres wilayas,  sont prises sont tenir compte de la nature juridique des terrains.

D. S. / B.Y.

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