Quelle influence a l’UGCAA ?

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Comme à chaque occasion similaire, la majorité des commerces, pour ne pas dire leur quasi-totalité sont restés fermés à Tizi-Ouzou ville, durant les deux jours de l’Aïd. 

Même défaillance du côté des transports. Si la météo s’est faite plus clémente, hier et avant-hier, la ville des Genêts est, elle, restée déserte. En effet, malgré les instructions de l’union générale des commerçants et artisans de Tizi-Ouzou (UGCAA) qui n’a en faite que relayé l’appel de sa structure centrale, et en dépit des communiqués et les spots publicitaires dans tous les médias, une virée à travers les différents quartiers de la ville nous a permis de constater que, mis à part quelques pharmacies, photographes ou de rares, vraiment rares, épiceries, tous les magasins étaient fermés. Les citoyens rencontrés, tout en condamnant la situation, se sont dits résignés à ce problème devenu récurrent. Dans toute la ville de Tizi-Ouzou, seule une dizaine au plus et le chiffre est loin d’être exagéré de magasins étaient ouverts au deuxième jour de l’Aïd. Pour le premier, on n’en parle même pas. Dans tout le quartier Bouaziz et la cité du 11 décembre, seules deux alimentations générales assuraient le service. D’ailleurs, les habitants desdits lieux se sont vus contraints de faire le tour de la ville pour s’approvisionner en pain, lait et autres produits essentiels. En vain. « C’est incroyable. C’est à se demander s’il y a réellement une loi qui les oblige à assurer un service minimum. Si celle-ci existe, où sont les contrôleurs qui sont censés veiller ? ». Et pourtant la chose était prévisible. Déjà plusieurs jours avant l’Aïd, certains commerçants de la ville de Tizi-Ouzou, notamment des boulangers, avaient placardé des affiches à l’entrée de leurs magasins pour annoncer qu’ils seraient fermés dès le jeudi qui s’avérera finalement jour de l’Aïd. En effet, rares furent ceux qui ont choisi d’ouvrir. Ces derniers étaient, d’ailleurs, vites débordés. Juste après la prière de l’Aïd, les quelques boulangeries ont épuisé leur pain. Seuls les premiers arrivés, et les lève-tôt auront eu la chance d’être servis. A 8 heures, il n’y avait déjà quasiment plus de pain chez les très rares boulangeries ouvertes. Au grand boulevard Stiti, seul un épicier et une pharmacie étaient ouverts. « Tout est fermé ! Je n’ai même pas trouvé où prendre un café », pestera Adel. Même constat du côté du boulevard Krim Belkacem et des différentes cités de la nouvelle ville, notamment les 600, les 2000, l’EPLF et les 450 logements. Au centre-ville de Tizi-Ouzou, carrément tous les magasins étaient fermés. Côté transports, la plupart des stations de la ville étaient désertes. Rares étaient ceux qui assuraient les dessertes, notamment vers la Nouvelle Ville et vers les communes voisines. Les restaurateurs aussi ont fermé boutique. Les gérants expliquent que faute de personnel, ils se sont vu obligés de baisser les rideaux, et pas seulement durant les deux jours de l’Aïd, mais pour plusieurs jours, diront-ils. « Les jeunes cuisiniers qui travaillent pour moi viennent pour la plupart des villages. Et comme c’est l’Aïd ils doivent donc rentrer chez eux et passer les fêtes avec leur famille », nous dira ce gérant d’une pizzeria. Pourtant certains commerçants de la ville avoue qu’à la veille de l’Aïd, une commission était passée, durant la semaine, pour leur demander de rester ouverts, sous peine d’être sanctionnés. Reste à savoir quelle suite la direction du commerce et des transport donnera à ces manquements.          

  Samira Bouabdellah

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