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Pétitions pour réclamer des facteurs

Au niveau de l’agence postale centrale de la ville, comme nous l’avons rapporté dernièrement, le nombre de fonctionnaires se trouve très réduit après le départ, d’au moins six d’entre eux à la retraite, si bien que dans les villages, le courrier n’arrive plus à ses destinataires. 

Le nombre de facteurs qui font les tournées dans les villages est très insuffisant. Aujourd’hui, cette poste ne fonctionne qu’avec deux facteurs chargés de faire la distribution dans une ville de pas moins de vingt mille habitants. Le courrier n’arrive dans les boîtes postales qu’après des mois. « Peut-on réellement satisfaire tout le monde avec ce nombre de facteurs ? Dans les normes, un facteur ne peut faire cette distribution que dans un seul quartier. Aujourd’hui, il parcourt des kilomètres pour remettre le courrier au citoyens », nous confiera un fonctionnaire de cette poste parti en retraite au début de l’année en cours. Dans les villages, la distribution ne se fait plus comme avant. Là où il y a des bureaux postaux, ce sont les receveurs qui assurent cette tâche l’après-midi après avoir travaillé la matinée au bureau. À Tazrout, depuis la fermeture du bureau postal, après que ce dernier eut été affecté aux gardes communaux, le courrier n’est plus distribué dans ces villages. C’est le même constat dans pratiquement tous les villages de la commune et même dans la daïra. En tout cas, la poste de Draâ El Mizan fait face à un déficit criant si bien que les usagers de ces services se demandent s’il n’y a pas quelque part une volonté de la réduire à un service minimal. D’ailleurs, des associations et des comités de villages se préparent à porter leur voix auprès de la direction d’Algérie-poste et du ministère de tutelle. Une pétition est en cours d’élaboration nous dit-on. « Au rythme où vont les choses, autant qu’Algérie poste supprime carrément ce service. Maintenant on dira ce qu’on veut : Que ce n’est plus rentable ? Où c’est la crise ? Comme c’est le cas dans certains pays où même des chaînes de télévision publique ont dû fermer. Sinon qu’on mette les moyens afin que ce service public soit non seulement efficace, mais aussi rentable! », dira un autre retraité de ce secteur qui se souvient des années 70 et 80 quand le facteur est attendu, chaque matin, par les habitants, dans les quartiers, dans les cafés et même à la mosquée.  » Le facteur, le sac au dos, se rendait, chaque matin, à Maâmar et à Tazrout », dira un septuagénaire parti en retraite depuis plus de dix ans après quarante-quatre ans de service.

 Amar Ouramdane 

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