Les élus du Front des forces socialistes (FFS) à l’assemblée populaire communale de Tadmaït ont déjà dénoncé « la mauvaise gestion de la commune » par l’exécutif aux commandes, à travers une déclaration rendue publique recemment. « Vu le silence radio opéré par la majorité relative, sur la gestion de l’APC, nous, élus du FFS à l’APC de Tadmaït, tenons à rendre compte à la population de tous les archaïsmes et l’opacité qui caractérisent la gestion de la commune », ont-ils écrit. Selon eux, dans l’histoire de leur collectivité jamais « un tel pacifisme » n’a été enregistré « pendant sept mois, durant lesquels rien n’a été fait ni même inscrit. » Même « la liste des bénéficiaires des intempéries a été concoctée dans l’opacité totale en inscrivant leurs proches et leurs militants comme si la nature les a sélectionnés », ont déploré les rédacteurs dudit document. « Il nous semble qu’une nouvelle formule vient d’être inventée par cette majorité. On peut l’appeler vol de gré à gré et quand on fait partie des chanceux, cela est permis, » ironise t-on encore. «La mairie est devenue une véritable caverne d’Ali Baba et ce, pendant qu’ailleurs les gens, épris de transparence dans la gestion des affaires publiques, optent pour des open-spaces. En guise de réponse à une instruction de l’administration, leur intimant d’aménager une salle d’attente aux citoyens, monsieur le président n’a pas trouvé mieux que d’amocher la façade de la mairie. La gestion de la mairie passe, en priorité devant la gestion de la commune. Hélas ! La confusion est de mise », persistent les élus contestataires. Ces derniers indiquent, aussi, « qu’en établissant les comptes administratifs et les comptes de gestion de la commune, il en ressort un excédant de douze milliards de centimes ». « Comment expliquer la priorité donnée à certains pseudo-projets devant d’autres projets dont l’impact est plus important, à l’exemple du tronçon de route, passage à niveau, vers Baghdâd, lotissement 3, Orangers. « Certains des projets retenus n’ont pas de désignation claire, d’autres sont inutiles comme le sablage de pistes, le déplacement de poteaux électriques …etc. L’argent du peuple doit servir le peuple et non des individus ». Ils précisent que la région de Sid Ali Bounab vit toujours le problème d’eau, tandis qu’aucune tentative d’y apporter une solution n’est constatée. Les rédacteurs de la déclaration s’interrogent plus loin : « Ces citoyens sont ils sanctionnés pour leur appartenance politique ? Espérons que non ! Mr le maire avait souvent qualifié la gestion de l’ancienne assemblée de folklorique, mais la sienne est en voie d’être ‘’drama-folklorique’’. Parce que laisser des citoyens sans eau et jeter de l’argent dans des ‘’futilités de services’’, cela s’appelle du mépris ». Ils ajoutent : « Nous constatons aussi le non respect des délibérations prises en assemblées et dont certaines changent d’intitulés au gré du vent. Tout est permis pour servir le chanceux. Les ordres du jour des délibérations portent souvent des erreurs préméditées pour tromper l’opposition et ce, au mépris des lois de la République, » se plaint-on encore. Enfin, ils concluent en affirmant : « Ces chantres de la démocratie ne sont en fait que des petits dictateurs en mal de pouvoir qui n’attendaient que l’occasion pour se servir. Comme ces gens se sont souvent trompés de peuple, nous osons espérer que la population de Tadmaït se rendra compte assez vite qu’elle s’est trompée d’élus ».
Samira Bouabdellah