Le maire d’Akbou s’est encore isolé après le vote de la majorité des élus contre le changement « partiel » de son exécutif, lors d’une assemblée ordinaire tenue, hier, au niveau de la salle de délibération de la mairie. Selon les élus de l’opposition, le maire est désormais «en solo» dans la gestion des affaires de l’une des plus grandes communes de la Kabylie. Ce qui a, encore une fois, remis en cause, selon des indiscrétions, la réélection, pour la quatrième fois, du maire actuel à la tête de l’exécutif communal. Selon Mouloud Salhi, élu de l’opposition, « dans l’ordre du jour de la réunion, il a été question du changement radical de l’exécutif. Néanmoins, une fois dans l’assemblée, le maire nous a proposé un simple remaniement ! ». Et d’ajouter : « l’assemblée municipale est arrivée aux termes de ses capacités. Au lieu de faire un bilan après 9 mois de leur installation à l’exécutif, les membres de l’exécutif se chamaillent pour leur maintien dans leur poste ». De son côté Saadi Lahlou, également élu opposant, tire à boulets rouges sur le maire : « Il n’a jamais été un gestionnaire pour savoir travailler avec son équipe. Il est constamment perfectionniste en bricolage ». D’autre part et après ce vote, les membres de l’exécutif accusent l’opposition « d’investigatrice du blocage ». M. Iskounène, vice P/APC et fidèle allié du maire, quant à lui, évoque la mission de la DRAG. « C’est à la DRAG (Direction régionale des affaires générales) de trancher sur le maintien ou le gel de l’actuel exécutif. Ainsi, le maire peut déléguer des signatures à l’un des élus de l’assemblée », estime-t-il. Cette réunion, tant attendue par la population akboucienne, n’a abouti, à la fin de compte, qu’au « gel » de l’ensemble de l’exécutif. En effet, 13 sur 23 élus ont voté contre le changement «partiel» des membres de l’exécutif proposés par le maire. En gardant les trois actuels adjoints à savoir, Mohand Arezki Iskounène, Dalila Seghiri et enfin, Djerrah Bachir, le maire a avancé les noms de Airouche Mohammed Cherif et Zeggane Idir pour remplacer les deux adjoints, Rachid Hamidouche et Temmam Salah, « exclus » récemment par M. Bensbaâ pour « manque de confiance».
Menad Chalal
