Cédé en location, à un entrepreneur, par l’APC sortante, le site de l’ancien cimetière chrétien de Tadmaït n’est toujours pas restitué à la municipalité.
Le dit entrepreneur continue d’en faire « un dépôt » de matériaux de construction.Parpaings, gravier, tuf… y sont toujours entreposés. Nous avons également constaté que ses ouvriers y effectuaient certains travaux, comme l’assemblage de ferraille pour coffrage, destiné à ses chantiers. Pour rappel, le cimetière en question a été vidé de ses tombes, il y a quelques années, lors d’une cérémonie officielle, en présence des autorités locales de l’époque et de Monseigneur Tessier qui était accompagné d’une délégation ecclésiastique. Les ossements avaient été déplacés au cimetière chrétien de Tizi-Ouzou. Le contrat de location du terrain a été renouvelé au même entrepreneur et le projet de réalisation de la piscine communale, que le site devait abriter, s’en trouve freiné. Néanmoins, « le projet est toujours d’actualité », selon l’actuelle équipe dirigeante. Le cimetière chrétien de Draâ Ben Khedda, quant à lui, est clôturé avec un portail cadenassé certes, mais une partie du mur de clôture est défoncée. « Nul n’est en mesure de dire par qui. Mais une chose est sûre, ce cimetière est convoité de toutes parts pour son emplacement et sa superficie appréciable », nous avance un riverain, habitant la cité CAPER. Les autorités locales sont interpellées afin de préserver le site, étant donné que certaines tombes y sont toujours. « Il faut respecter les morts, quelle que soit leur religion », nous dira une personne d’un certain âge. Le cimetière de Tizi-Ouzou a, lui aussi, besoin de travaux. Sa clôture devrait être consolidée, les allées désherbées et les tombes mieux entretenues. Si ces menus travaux ne sont pas réalisés, tous ces cimetières verront leur état se dégrader de plus en plus. Et là de grosses sommes d’argent seront nécessaires pour leur réhabilitation. Le cas illustrant cette situation désolante est le cimetière chrétien de Tigzirt. Par ailleurs, les cimetières musulmans ne sont pas vraiment mieux lotis. Il suffit d’une virée pour constater dans quel état ils sont. Le plus souvent, ils sont sans mur de clôture ni même grillage, leur désherbage ne se fait que très rarement, tant et si bien que les allées ont carrément disparu et aucun gardien ne leur est affecté. Ils sont pour la plupart envahis par les animaux domestiques qui y paissent, et le repos des morts qui y gisent semble n’être le souci de personne.
Arous Touil