Affluence record sur les côtes béjaouies

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Toutes les plages sont noires de monde et les restaurants pleins à craquer au centre-ville de la station balnéaire de Tichy, depuis vendredi dernier, deuxième jour de l’Aïd. 

C’est le grand rush sur les côtes béjaouies. Apparemment, cela perdurera jusqu’à la fin du mois en cours. « Nos chambres et suites sont toutes occupées comme prévu », dira le directeur de l’hôtel des Hammadites, de la coquette station balnéaire de Tichy. Même son de cloche chez les responsables de la réception du complexe « Safsaf » de Souk El Tenine et de l’hôtel « La grande terrasse » de Tichy, qui confirment la venue de l’ensemble des clients ayant fait des réservations. Si dans les établissements hôteliers des villes côtières de l’Est de Béjaïa les chambres sont toutes occupées, il n’en est pas de même pour les hôtels du chef-lieu de wilaya. « Nos réservations se font quotidiennement. Et pour l’instant, c’est-à-dire au troisième jour post-Aïd, seule la moitié des chambres est louée. Mais selon les commandes, nous ne tarderons pas à afficher complet », dira le réceptionniste de l’hôtel Cristal de Béjaïa. Outre les hôtels, il y a également les campings et les appartements des particuliers que louent les agences immobilières. Les prix proposés pour ces derniers ne sont plus ceux d’un long séjour mais de la nuitée. Le prix de la nuitée varie entre 1 500 dinars et 2 000 dinars pour les campings et entre 3 500 dinars et 8 000 dinars pour les appartements, selon le lieu de situation par rapport à la mer, le type d’appartement ou de villa louée et les meubles qui s’y trouvent. Razik, gérant d’un camping familial de la station balnéaire d’Aokas dira avoir reçu pour les trois premières journées, de cette deuxième décade d’août, plus d’une centaine de famille venue pour des séjours d’une semaine chacune. Et il rajoutera avoir des réservations pour deux cents autres pour les deux dernières semaines. De leur côté les gérants des agences immobilières sont tellement sollicités et incapables de satisfaire leur clientèle au point qu’ils se sont rapprochés des propriétaires d’appartements en zone rurale, notamment ceux proches de la mer. « Il y a eu une forte demande pour cette période d’après Ramadhan. De ce fait, tous les appartements que nous possédions sont tous loués jusqu’à la semaine allant du 31 août eu 5 septembre », dira Mohamed, gérant d’une agence immobilière à Tichy. Ce dernier rajoutera que c’est probablement la situation actuelle de la Tunisie qui a fait que le littoral algérien soit pris d’assaut par les aoûtiens qui passaient auparavant leurs vacances dans ce pays voisin. Le principe de présence d’un baigneur par mètre carré de plage, mode de calcul et de prise de température de la saison estivale, totalisera assurément un chiffre qui dépassera la dizaine de millions de touristes qui auront fréquenté les plages de Béjaïa en cette deuxième décade d’août. Même si c’est un calcul aléatoire, dépassé par rapport à la dizaine de mètres carrés réservée pour chaque baigneur dans d’autres pays, en sus des prises de vue aérienne, lesquels crédibilisent les statistiques. Ce calcul confirmera le grand rush enregistré sur ces côtes. Il y a eu beaucoup de monde venu de différents horizons mais relativement dominé par les gens de l’Est. «Exceptionnellement cette année, il y a eu un afflux subit et la majorité des vacanciers sont de Biskra et de Batna », confirmera Mahmoud, gérant d’un restaurant à Aokas-plage. Malgré le manque de structures d’accueil et de commodités au niveau des plages, telles que les vespasiennes, douches et accès bitumés, Béjaïa reçoit toujours énormément de touristes. Il y a deux années de cela, le premier responsable du secteur au niveau de la wilaya avait déclaré que l’aménagement d’un accès coûterait en moyenne plus d’un demi-milliard de centimes, soit une enveloppe d’une vingtaine de milliards de centimes pour achever l’ensemble des accès aux plages de toute la wilaya. Il avait, par ailleurs, proposé à l’époque que l’État dote, dans le cadre des plans sectoriels de développement, la direction du Tourisme, à l’instar de la DTP pour les routes ou encore la direction de l’Hydraulique pour les adductions en eau potable, de budgets spécialement pour aménager les plages et autres stations thermales. Mais depuis, rien ou presque n’a été fait. Béjaïa, région touristique par excellence doit impérativement avoir les moyens de développer ce secteur, lequel, se positionne de plus en plus comme l’après pétrole. L’afflux des vacanciers nationaux est motivé par le site paradisiaque de la région, mais les étrangers ne peuvent se suffire de cet aspect. Il leur faut aussi plus de confort et de commodités. 

A. Gana.

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