La tripartite projetée pour début septembre

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La croissance économique par la relance des investissements et les questions sociales seront globalement au menu des travaux de la prochaine réunion de la tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) prévue à la rentrée sociale, en septembre, indiquent mardi des sources syndicales. Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, avait affirmé lundi que cette tripartite sera axée sur ’’les questions économiques’’.  Il a précisé lors de la signature d’un accord sur le référentiel emploi entre la direction d’Algérie Télécom (AT) et le syndicat de cette entreprise, que la prochaine rencontre entre le gouvernement, l’UGTA et le patronat abordera les ’’questions économiques’’ qui ’’se tailleront la part du lion », a-t-il ajouté.  Fin juin dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait annoncé cette rencontre pour le mois de septembre, avec au menu la relance de l’investissement.

« En septembre se tiendra une tripartite, ou une tripartite élargie regroupant le gouvernement, les représentants des travailleurs et les responsables des organisations patronales pour étudier les moyens susceptibles d’améliorer l’investissement’’, avait déclaré M. Sellal lors d’une rencontre avec des représentants de la société civile lors de sa visite dans la wilaya de Souk Ahras. « Beaucoup de procédures seront incluses dans la loi de finances complémentaire 2013 (…) pour faciliter davantage les procédures pour les investisseurs, surtout pour les investisseurs algériens », avait précisé M. Sellal. Pour M. Sellal, la « la seule solution » pour relancer l’investissement est « la création d’unités productives pour que l’Algérie récupère sa base industrielle ». 

Les remarques du FCE

Pour cette organisation patronale, la prochaine tripartite devrait examiner l’état des investissements dans le Sud et le rôle des banques, ainsi que les voies et moyens d’inciter le secteur bancaire à s’impliquer « davantage » dans le développement économique du pays. Autant le gouvernement que la centrale syndicale et les organisations patronales conviennent en fait de la nécessité de relancer la croissance économique par une meilleure gestion des flux des investissements et une plus grande visibilité financière sur l’avenir des PME.  Plus concrètement, et même si la plus importante organisation patronale, le Forum des chefs d’entreprises (FCE) est en parfaite synergie avec le gouvernement en matière de relance de l’industrie du pays, cela ne devrait pas l’empêcher de mettre sur la table lors de cette réunion certaines remarques. 

L’article 87 bis revisité

Selon un expert du Forum, Mouloud Heddir, le FCE déplore le retard pris dans la concrétisation sur le terrain de la réforme du système financier et bancaire, telle que préconisé par le Premier ministre, et l’absence de perspectives et de politique nationale pour des secteurs stratégiques comme les secteurs maritime et portuaire. Par ailleurs, les questions sociales ne seront pas en reste lors des travaux de cette tripartite avec l’examen des propositions d’amendements de de l’article 87 bis, relatif aux relations de travail, avait annoncé le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh.  

« L’article 87 bis ne facilite pas la tâche du gouvernement en matière d’augmentation des salaires, et crée beaucoup de problèmes », avait estimé Louh selon lequel ce dossier est déjà sur le bureau du Premier ministre. L’article 87 bis stipule que le salaire national minimal garanti (SNMG) englobe le salaire de base, les primes et les indemnités quelle que soit leur nature, à l’exception des frais de mission. M. Louh avait souligné « l’achèvement de la préparation des propositions d’amendement de cet article, engagée conjointement entre son département et les partenaires sociaux ».

Ce groupe de travail a été installé sur la base des décisions de la 14e session des travaux de la tripartite, tenue en septembre 2011, rappelle-t-on.

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