Des dizaines de bénéficiaires des locaux commerciaux, destinés aux jeunes sans emploi construits dans le cadre du programme présidentiel, ont observé hier, un sit-in devant le siège de la mairie d’Akbou pour dénoncer « l’état désastreux dans lequel se trouvent ces locaux ». B. Faycel, père de famille et bénéficiaire de ces locaux, se dit « outré » par cette situation. En effet, 150 locaux construits au niveau du marché de Bouizène sont, à ce jour, dépourvus de toutes les commodités nécessaires. Ces locaux ne sont pas branchés aux réseaux de l’électricité de l’eau potable et d’assainissement. Il est impossible d’y exercer une quelconque activité commerciale. « Depuis leur livraison, ces locaux ont été abandonnés », fulmine Fayçal. Ayant bénéficié dans le cadre de l’ANSEJ d’un matériel de fast-food, le jeune père de famille attend, depuis six mois, l’achèvement des travaux pour qu’il puisse exercer son activité dans son local. « À ce jour, je n’ai pas encore entamé mon activité. C’est inadmissible ! », s’exclame-t-il. Ce sont au total 310 locaux commerciaux qui ont été construits à Akbou, dans le cadre de ce programme. Il s’agit de deux immeubles, de quatre étages chacun, implantés sur deux sites. L’un sis au niveau de la Cité Sonatrach, tout près du marché de gros des fruits et légumes à Bouizane. L’autre est situé du coté de l’ancienne caserne militaire dans l’ancienne ville. Pour rappel, 181 locaux ont été attribués le mois de mai de l’année dernière. Et à défaut d’une bonne exploitation, ils sont devenus un lieu de débauche. Ainsi, des dizaines d’entre eux ont été saccagés ou transformés en urinoir à ciel ouvert. Devant cette situation, qualifiée de « scandaleuse », l’APC d’Akbou est pointée du doigt : « C’est aux élus de faire les travaux liés aux VRD », estiment les bénéficiaires mécontents dont des femmes ayant été également mises en difficulté pour mettre en service leurs différents ateliers. Le maire d’Akbou, nous dit-on, a dépêché une équipe, composée d’élus, sur les lieux pour s’enquérir de la situation après avoir reçu les contestataires dans la matinée.
Menad Chalal
