Le personnel en grève

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Le personnel paramédical et médical, ainsi que tous les travailleurs de l’hôpital Krim Belkacem ont débrayé avant-hier matin. Leur principale revendication : plus de sécurité. Ils ont organisé un sit-in devant le pavillon des services des urgences, en guise de soutien au médecin de garde, agressé la veille en soirée, par un citoyen qui accompagnait un enfant présentant des signes de fièvre. Selon certains témoins, le citoyen a asséné des coups au médecin, dans son cabinet. Cette dernière, puisqu’il s’agit d’une femme médecin, était en train d’examiner un autre patient. L’agression a causé à celle-ci des blessures ayant exigé quatre points de suture et un arrêt de travail. Une plainte a été déposée contre l’agresseur.  « Ce n’est pas la première fois qu’un tel acte se produit dans ce service. L’an dernier, un autre médecin a subi le même sort quand un citoyen l’a poursuivi dans le couloir avec une chaise, provoquant une véritable panique dans le service. La dernière agression en date, c’est un agent de sécurité qui a reçu des coups alors qu’il n’a fait que demander à un citoyen de ne pas stationner son véhicule en face de ce service afin d’éviter l’encombrement et gêner le passage des ambulances », nous explique un gréviste. Selon un autre, les travailleurs de cet hôpital sont au quotidien, victimes d’agressions, verbales pour les moindres. Ils subissent des pressions même en dehors de leur lieu de travail. Nous demandons plus de sécurité. Il est inadmissible que des médecins et des fonctionnaires soient ainsi jetés en pâture à des fous furieux », disent-ils unanimement. Ils ajoutent que cet arrêt de travail n’est qu’un cri d’alarme, avant de passer à d’autres actions. Il est de notoriété publique que le service des urgences est le point névralgique dans cette structure sanitaire. Il accueille plus de cent mille patients par an qui viennent non seulement de la daïra, mais aussi des localités voisines telles Aomar, Chabet El Ameur et même de Boghni.

A. Mohamed 

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