Le meurtre de maman Satti toujours pas élucidé

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Cinq ans après son ignoble crime, le meurtrier de Bennacer Ouardia Saidi, est toujours en cavale. Voulant faire son deuil, son fils Ali annonce à travers des affiches placardées à travers la localité qu’il offre une récompense de 140 millions de centimes pour tout renseignement permettant son arrestation. « J’offre 140 millions de centimes à d’éventuels témoins pouvant nous fournir des renseignements pour l’arrestation du ou des  meurtriers de ma mère», nous a-t-il expliqué au téléphone. Dans une lettre adressée à notre rédaction, ce fils éploré rappelle : « Le 14 octobre 2008, le cadavre de ma mère, victime d’une violence inouïe, a été découvert à son domicile. Le crâne fracassé et les côtes brisées ». Selon lui, après l’arrestation et l’acquittement d’un premier suspect par la cour d’assises de Béjaïa, le dossier relatif au meurtre de sa maman n’a connu aucun rebondissement, tout en regrettant qu’ « aucune  enquête digne de ce nom n’a été menée » pour arrêter l’assassin de sa mère. Interrogé sur sa démarche, à savoir cette mise à prix de la tête du ou des meurtriers de sa mère par voie d’affichage, notre interlocuteur, étreint par la douleur, nous précise : « La police m’a fait savoir par des canaux informels que ma démarche est illégale. Pour moi, ce qui est illégal c’est de savoir que l’assassin de maman soit toujours en liberté cinq ans après les faits ». Il estime que les enquêteurs en charge de l’enquête mettent du temps pour arrêter l’auteur du crime.  « Comment voulez-vous qu’on fasse notre deuil du moment que l’assassin de ma mère court toujours. J’ai trois filles pour qui il n’y aura plus de réunion de famille avec leur ‘’Satti’’ » lâche-t-il. Le chef de sûreté de wilaya de Béjaïa par intérim, joint par téléphone, fait remarquer qu’ « il n’y a aucun article dans le code pénal évoquant ce cas de figure », c’est-à-dire l’octroi d’une récompense pour tout renseignement permettant l’arrestation d’un meurtrier.

Dalil. S.

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