Auteur et compositeur, Loualia Boussaâd est l’un des chanteurs les plus populaires en Kabylie.
Durant le mois de Ramadhan dernier, il a fait fureur sur différentes scènes. Il était sollicité de partout. À l’occasion de ses 35 ans de carrière, riche d’un palmarès de centaines de chansons, l’association Ikhoulef de la ville d’Akbou ne l’a pas oublié. Elle lui a rendu un vibrant hommage à l’occasion du festival de jeunes talents d’Akbou, qu’elle a organisé dernièrement. Imprégné de musique dès son jeune âge, Loulia Boussaâd a entamé sa carrière artistique au début des années 70, en chantant sous un olivier pour une bande de copains. Des amis qui lui conseillèrent d’aller tenter sa chance dans l’émission radiophonique ‘’Les chanteurs de demain’’, ce qu’il fit. Lors de son passage, il rencontra l’adhésion du public. Depuis, Loualia Boussaâd, enseignant de son état, a émergé sur la scène artistique grâce à sa fameuse chanson ‘’Ayadhrar a3lay a3lay’’, qu’il a composée et chantée en duo avec Kaci Boussaâd, l’autre membre du groupe ‘’Idourar’’ qu’ils ont créé ensemble, en 1977, dans la commune de Chellata. Le groupe dura une trentaine d’années, avant que les deux chanteurs ne se séparent. Loualia Boussaâd a entamé donc, il y a cinq ans, une brillante carrière artistique en solo. Il anime des fêtes populaires, composant de nouvelles chansons qui ont presque toutes rencontré un grand succès. Il a une parfaite maîtrise de plusieurs instruments de musique, tels que la guitare et le mandole. De sa voix lyrique, aux sonorités rugueuses et sentimentales, qui résonnent dans ces montagnes qu’il ne cesse d’évoquer dans ses chansons, il a l’art d’envoûter toute l’assistance durant des heures quand il monte sur scène. Une assistance qui l’écoute dans un silence quasi religieux. Ses thèmes de prédilection sont la souffrance et le désespoir des hommes. Il chante également, à merveille, l’amour. Lors de son passage à la salle de cinéma d’Akbou, il a fait palpiter, durant des heures, les cœurs de ses fans. Plusieurs artistes kabyles étaient présents à la cérémonie hommage que lui a donc organisée l’association Ikhoulef.
L. Beddar