«Notre région est tout bonnement abandonnée !»

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Les habitants des villages du douar Avrares, dans la commune de Toudja, disent vivre dans des conditions «lamentables».

Dans une lettre adressée aux autorités locales de Béjaïa, ces derniers font savoir que « leurs conditions de vie ne sont plus supportables ». Pour étayer leur argumentaire, ils font remarquer que les quelques pistes carrossables menant vers tous les villages du douar sont dans un « état de dégradation avancée», et ce, depuis plus d’un demi-siècle, les réseaux d’AEP et d’assainissement sont vétustes, absence d’infrastructures de bases (dispensaire, maison de jeunes et autres), des habitations non encore électrifiées et raccordées au réseau de gaz de ville. Des manques tous azimuts, relève-t-on, rendant le quotidien des milliers de villageois insupportable. « Cette dégradation ne cesse de s’aggraver depuis l’indépendance à ce jour. Les villageois ne savent plus à quel saint se vouer (…) » regrette-t-on, estimant que leur région est « superbement abandonnée par les autorités locales ». Dans leur lettre, les habitants dudit douar rappellent avoir saisi les autorités locales de Toudja et d’El Kseur, à maintes fois, mais leurs doléances ne sont, à ce jour, pas prises en charge. « Nos nombreuses requêtes, datant des années 90, adressées aux autorités concernées n’ont eu aucune suite concrète. Elles sont toutes restées lettres mortes», s’indigne-t-on, en invitant le wali de Béjaïa à intervenir pour « prendre en charge, rapidement, ces problèmes ». Pour les villageois du douar Avrares, la priorité des priorités est « l’aménagement et le revêtement de toutes les pistes », avant de vaquer à la prise en charge des autres problèmes qui empoisonnent leur quotidien. Ainsi, ils revendiquent la « révision de l’opération du cadastrage des terrains situés sur le littorale ouest de Béjaïa ». Une opération, estime-t-on, qui a été menée dans l’opacité « semant le doute au sein de la population qui craint un 3ème séquestre des terrains privés après celui de 1871 et 1881 ».

F.A.B.

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