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La privatisation au menu

« Privatisations et intégration dans l’économie mondiale », est le thème abordé hier à l’issue de l’université d’hiver que la Confédération nationale des cadres des finances et de la comptabilité a organisée au niveau de la Fondation Frederich Eberth. Des spécialistes en la matière, des économistes et des représentants de l’Etat y ont pris part et ont exposé leur conception quant à cette question épineuse qui relève de l’Actualité nationale. Les retombées économiques de ce processus qui est déjà mis en marche ont été également à l’ordre du jour. Même, elles ont constitué le point de mire de la rencontre. Le débat était houleux. Les intervenants ont divergé sur plusieurs points. Quoi, pour qui et à quel prix privatiser ? Car aux yeux de certains intervenants, ce processus de privatisation, tel qu’il enclenché par le gouvernement, est très confus. M. Tayeb Cherfaoui, ancien PDG d’Eriad-Alger, a souligné dans ce sens que le concept est encore flou car il n’existe aucun texte qui définit les modalités de ce genre de démarche. Le Maître Nacer Eddine Lezzar, avocat et enseignant à UFC de Annaba, atteste pour sa part qu’il existe des carences juridiques énormes. D’après lui, seulement les assemblées générales ordinaires sont habilitées à prendre une décision quant à la privatisation ou non d’une entreprise, or sur le terrain, l’opération a été prise en charge par le gouvernement. Ceci dit, ajoute ce dernier, le problème est « juridico-politique ». M.Mahmoudi, de la confédération, toujours dans ce sens, a estimé que la transparence fait défaut dans cette opération. Chose réfutée par le représentant de la SGP qui, pour répondre à ces dernières, répliqué que « ce processus n’est plus un tabou, la loi du commerce comporte des textes stipulants l’organisation de l’opération. Le chef du gouvernement, ainsi que le ministre de la Participation ont donné toutes les informations et tous les chiffres ayant trait à ce sujet ». Par ailleurs ; et pour en savoir beaucoup plus sur les répercutions de la privatisation, les initiateurs de la dite rencontre ont exposé l’expérience de l’ENAD, entreprise spécialisée dans les détergents. Celle-ci a cédé une partie de son entreprise à Henkel dans le cadre du partenariat. A entendre son directeur général, M Chadeli, l’ouverture du capital a été bénéfique pour l’entreprise. Un chiffre d’affaires global de 11 milliards de dinars a été réalisé aux cours de l’activité 2004. Il y a lieu également de signaler que les unités que gère l’ENAD à 100% font parties des 1200 entreprises que le gouvernement a décidé de privatiser. Sur ce sujet, le directeur général a souligné qu’il ne sait pas encore quel genre de privatisation va être appliqué sur ces dernières, mais, toutefois, il espère que les décideurs optent pour le partenariat.

Wassila Ould Hamouda

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