Ce qu’il faut savoir sur la

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C’est en 2004, soit deux ans après que la Norvège et l’Autriche ont lancé les premiers réseaux 3G commerciaux, que le gouvernement algérien a pour la première fois évoqué le lancement de la 3G, à l'époque, à horizon 2007.

C’est le début d’une succession de rendez-vous manqués. Alors que les voisins marocains et tunisiens lancent la 3G respectivement en 2008 et 2010, l’Algérie en est toujours à des annonces vaines et des retours sur promesse. En 2011, le gouvernement met en pause le lancement de la 3G à cause de « l’affaire Djezzy », du nom de l’opérateur algérien, qui oppose l’Etat algérien et le Russe Vimpelcom pour le contrôle du plus ancien des opérateurs mobiles algériens. Début 2011, Vimpelcom devient propriétaire de l’Italien Wind Telecom, lui-même propriété de l’Egyptien Orascom Telecom Holding (OTH), récemment renommé Global Telecom Holding, à son tour, maison-mère d’Orascom Telecom Algérie (OTA). L’Etat algérien fait alors valoir son droit de préemption afin d’acquérir les 57% des parts de Vimpelcom dans OTA et annonce suspendre le processus d’octroi de la licence 3G jusqu’à ce qu’il fasse l’acquisition des 51% des parts de ce Djezzy. En décembre 2012, l’OTA est dissoute et laisse place à Optmium Télécom Algérie, une nouvelle entité détenue à 51% par des opérateurs algériens et à 49% par Vimpelcom, afin que ces derniers se mettent en règle avec la loi algérienne dite 51/49 qui limite la participation des actionnaires étrangers dans le capital d’une société algérienne à 49%. Le gouvernement est encore loin de son plan de nationalisation. Néanmoins, le lancement de la 3G est remis sur la table. Le 24 juillet donc, Moussa Benhamadi annonce que « le lancement du processus de la 3G a été dissocié du dossier Djezzy, ce sont deux dossiers différents. Il ne faut pas les lier, il n’y a pas de concomitance ».  Djezzy pourrait donc maintenir sa volonté d’obtenir la licence. Pour l’heure, Djezzy doit suivre la même procédure que les trois autres opérateurs.  « J’ai dit que rien n’empêche Djezzy de participer à la 3G. Les trois opérateurs ont retiré le cahier des charges. Ils vont déposer leurs offres à l’ARPT. S’ils sont acceptés, ils recevront des licences provisoires. Après, ils vont remettre des attestations de la Banque d’Algérie, des Impôts et de la sécurité sociale à l’ARPT pour prouver qu’ils n’ont pas de contentieux avec ces institutions », a encore expliqué Moussa Benhamadi. En effet, l’attribution de la licence se fait en deux temps : une provisoire et une définitive. Ainsi Djezzy pourrait décrocher la licence provisoire, mais pour la seconde étape, le contentieux avec la Banque d’Algérie devrait encore être une entrave.

Combien ça coûtera ?

Combien coûtera l’abonnement à la téléphonie mobile de troisième génération (3G) ? Un tarif certainement plus élevé que ce que payent actuellement les internautes mobiles. « Accessible, à des prix abordables », c’est ce que Moussa Benhamadi, avait déclaré il y a quelques semaines. Les opérateurs mobiles ayant procédé au retrait des cahiers de charges, le processus d’attribution de 3 licences 3G est lancé et la mise en service commerciale de cette prestation est attendue dès début décembre. Une mise en service commerciale qui devrait concerner en premier lieu un certain nombre de wilayas du pays avant son élargissement progressif et qui suppose une tarification précise. Certes, les tarifs attendus dépendront des offres que proposeront les opérateurs mobiles, seuls candidats à l’appel à concurrence national lancé par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Des tarifs qui seront certainement plus élevés que ce que payent actuellement les usagers de la téléphonie mobile de deuxième génération (2G), notamment les internautes. Certes, les opérateurs mobiles devront proposer un tarif minimal, un prix d’appel, d’entrée de gamme, de l’ordre de 2 500 dinars par mois. Soit le forfait illimité que payent mensuellement les utilisateurs de clés (packs internet), outre un coût d’abonnement de l’ordre de 1 000 dinars. Des tarifs moyens déjà accessibles aux usagers de la 2G, du GPRS, ceux qui se connectent essentiellement pour consulter leur courrier électronique, chatter ou surfer sur les sites de recherche. Il s’agit généralement des internautes professionnels qui se satisfont généralement du débit actuel de la 2G, ceux pour lesquels l’introduction de la 3G constituera certainement un plus, une option facultative qu’il faudra assumer. Toutefois, le tarif de la 3G sera évidemment plus élevé que celui de la 2G pour les amateurs de téléchargements (vidéos…), nombreux et qui exigent un débit plus puissant notamment. Soit un montant additionnel d’au moins 50% du forfait GPRS que les abonnés 3G devront encore payer, en sus de ce tarif d’appel. Cela en considérant que les opérateurs mobiles devront proposer des prestations multiples et variées, à des coûts élevés mais attractifs et intéressants. En outre, la tarification devrait être pondérée en fonction de la localisation géographique et des charges dont le coût de la location des fréquences par les opérateurs… Rappelons dans ce sens que le prix de la licence 3G a été fixé indique-t-on, à 3 milliards de dinars (30 millions d’euros), un prix relativement acceptable mais que les opérateurs répercuteront certainement sur les tarifs. Comme le tarif devrait être fixé par rapport aux prix des Smartphones et tablettes, de plus en plus accessibles, même si la moyenne fluctue autour des 40 à 50 dinars l’unité. Ainsi, le tarif minimal de la 3G devrait tourner mensuellement peut-être aux alentours de 4 000 dinars en moyenne, au moins pour les abonnés potentiels.

Synthèse de F. Z

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