Suite à l’information rapportée par la Dépêche de Kabylie dans son édition du 5 août 2013, faisant état de la confusion ayant entouré la distribution des couffins du Ramadhan, en s’appuyant sur les déclarations du vice P/APC, Mr Iskounène, une enquête a été ouverte par le parquet d’Akbou pour tirer au clair les circonstances dans lesquelles l’opération a été menée, avons-nous appris d’une source proche du dossier.
C’est, à priori, à cause du « flou » qui, selon certains responsables locaux, avait caractérisé l’opération. Plusieurs élus ont été en effet, auditionnés par le commissariat d’Akbou, selon notre source. Des investigations sont menées par les enquêteurs sur une éventuelle implication de certains d’entre eux. En tout, trois mille couffins, sous forme de « bons d’achat » d’une valeur de 2 600 DA chacun, devaient normalement être remis aux familles démunies de la région, soit l’équivalent de 800 millions de centimes que l’APC avait débloqués sur son fond propre. Ainsi, M. Temmam, le vice P/APC, chargé des affaires sociales et de l’activité sportive, nous avait, faut-il le rappeler, affirmé : « ces bons d’achat ont été confiés à des représentants d’associations et des comités de villages afin que ces derniers puissent les distribuer à des familles démunies ». Néanmoins, M. Iskounène, lui aussi vice P/APC, avait soulevé la problématique du choix et de la validation de la liste des bénéficiaires. Cette dernière, selon lui, n’a jamais été validée par les élus. Il expliquera : « la commission sociale ne s’était pas réunie pour qu’elle puisse étudier et valider la liste préliminaire », qualifiant ainsi, l’opération, si elle avait eu lieu, « d’illégale » et « de scandaleuse ». « Comment peut-on valider une liste et procéder ainsi à la distribution des aides, sans l’aval de la commission sociale », nous avait-t-il déclaré. Sur ces malentendus et éventuelles « malversations », l’instruction judiciaire, ouverte par le parquet d’Akbou, aura à élucider les circonstances de cette « douteuse » distribution des couffins du Ramadhan dans la commune.
Menad Chalal