La Dépêche de Kabylie : L’ambiance est bonne. L’exposition est riche, ça fait une belle animation au village et surtout une fête de la figue qui continue d’exister. Elle vous coûte combien ?
M. Yazid Belkalem : Pour cette édition. Nous avons perçus 50 millions de centimes au budget primitif (BP) de 2013, ainsi qu’une autre subvention de 40 millions de centimes au budget supplémentaire (BS). Pour ce qui est du budget accordé à ce genre de manifestations, par l’APC d’Illoula Oumalou, il est vraiment dérisoire. À peine 10 millions de centimes que les associations de la localité doivent se partager ! Car il ne faut pas oublier que notre localité a trois événements à subventionner : La figue qui en est à sa 7ème édition, la robe kabyle à sa 4ème et le festival des plantes médicinales qui est lui à sa 2ème édition.
Qu’avez-vous l’intention de faire pour donner à cette fête une dimension économique et lucrative et éviter qu’elle ne sombre dans la routine et le folklore uniquement ?
Nous ferons en sorte de rentabiliser cette fête ainsi que toutes les autres. Pour commencer, nous allons ouvrir, incessamment, un bureau de la (CRMA) (Caisse Régional de Mutualité Agricole) au niveau du chef-lieu de la commune d’Illoula Oumalou. Pour cela, l’APC a libéré un local pour booster les activités locales et rapprocher les services de l’agriculture des villageois, et ce, pour qu’ils ne soient plus obligés de descendre au chef-lieu de la wilaya.
Il parait que les promesses de l’an dernier de mettre à la disposition de certains agriculteurs des unités de séchage n’ont pas été tenues… ?
Lors de la précédente édition, moi, je n’étais pas encore aux commandes mais il me semblerait qu’aucun n’a bénéficié effectivement d’une unité de séchage !
A voir l’environnement qui prévaut, Lemsella parait l’un des villages les plus propres de la Kabylie…
On essaye de faire de notre mieux à travers toute la municipalité. A Lemsella en particulier, il y a des sacs à ordures partout dans le village, la disponibilité de l’eau y est pour beaucoup également ainsi que le civisme des villageois dont je suis fier.
Pour conclure…
Ce genre de festivités nous permet de tisser des liens avec l’Algérie entière et pas seulement au niveau régional. Sur le plan économique, elle crée de l’emploi, rentabilise et valorise le travail des agriculteurs et nos produits du terroir. Alors, c’est à nous qu’incombe la lourde tache de les pérenniser et de les sauvegarder, et pour ce faire, je demande l’inscription d’une auberge de jeunesse pour que nos invités ne seront plus obligés de se déplacer à l’auberge de Tigzirt pour y trouver refuge.
Propos recueillis par Karima Talis