Les dernières précipitations, marquant la fin de l’été ont invité de nombreux estivants qui se sont installés sur les plages à décamper au plus vite et à rejoindre leurs résidences et leurs postes de travail. Ainsi, les plages seront abandonnées aux pêcheurs qui auront à apprécier de nouveau le ressac régulier des vagues et la tranquillité légendaire de la mer auxquels ils sont habitués et dont ils ne peuvent s’en passer. Le souffle de la mer aura ainsi dix à onze longs mois pour laver et reformer les bancs de sable dont les aoûtiens n’ont pas pris le soin de préserver la netteté et la propreté. Quant aux rues de la ville, elles seront de nouveau animées par les cris joyeux des enfants qui rejoindront leurs classes dans leurs beaux habits neufs. Dans les villes côtières où depuis la fin du Ramadhan les voitures roulent pare-chocs contre pare-chocs, la circulation redeviendra fluide et aisée. A noter, cependant, que les commerçants, les restaurateurs et les hôteliers de ces villes côtières, qui font des recettes faramineuses durant cette période de grande affluence, auraient aimé comme d’ailleurs les vacanciers, que le mois d’août dure toute l’année. Mais malheureusement pour les estivants, il faut bien travailler pour vivre. Et le camping sur les plages et le farniente dans les hôtels balnéaires ne sont pas de nature à renflouer le budget familial, bien au contraire, c’est un trou béant qui avale toutes économies par la famille à coups d’énormes privations. Mais en matière de budget, comme partout d’ailleurs, tout est affaire d’équilibre, de ménagement du houx et de la chèvre.
B. Mouhoub