Elle fut érigée en 2011, à la mémoire des 125 victimes du soulèvement de la Kabylie, suite à la mort de Guermah Massinissa à l’intérieur d’une brigade de gendarmerie à Beni Douala, wilaya de Tizi-Ouzou. Le sigle géant, réalisé en béton armé a été érigé sur un piédestal de quelques 04 m de hauteur, en plein milieu du carrefour d’Ahnif qui, pour rappel, a été le théâtre de violents affrontements entre les jeunes de toute la daïra de M’Chedallah et les CRS. Ces affrontements, d’une extrême violence, avaient duré plusieurs mois, période durant laquelle l’unique axe routier reliant l’Est à l’Ouest du pays, la RN5 en l’occurrence, fut bloqué et la circulation paralysée. Donc, cet ouvrage représentant le ‘’Z’’ de l’alphabet tifinagh, dénommé localement « la stèle Imazighen » a fait objet d’un incompréhensible vandalisme, dans la nuit du dimanche à lundi. La nouvelle du saccage de ce monument a vite fait le tour de la région et provoqué une véritable onde de choc. Des dizaines de jeunes ont accouru des 04 coins de la daïra de M’Chedallah, ce qui a fait craindre le pire aux riverains et aux autorités. Contacté par téléphone, un membre de l’exécutif de l’assemblée communale d’Ahnif, allant dans le sens de l’apaisement, a affirmé que des travaux de réfection seront entrepris pour réparer les dégâts. Le même élu imputera cet acte de vandalisme à des délinquants qui se retrouvent chaque nuit en ces lieux. L’atmosphère demeure des plus tendues, notamment parmi les jeunes qui évoque une « provocation politique. »
Oulaid Soualah