Les autorités communales de Chorfa ont pris l’initiative d’interdire la vente du poisson à partir de 10h, et ce, depuis le début de la saison estivale, sous peine de poursuites judiciaires contre les contrevenants. L’APC a procédé ainsi pour « la protection du consommateur ». Il est vrai que la vente du poisson, une denrée alimentaire périssable, s’effectue, depuis des années, dans des conditions d’hygiène lamentables dans la localité. Les vendeurs du poisson, pour qui la santé du consommateur importe peu, écoulent leur marchandises même dans les après-midi, à des heures où l’acier, lui même, pourrait fondre sous une chaleur accablante, alors que dire du poisson qui est une viande facilement putréfiable ? La vente du poisson doit s’effectuer dans des locaux appropriés, propres et spécialement conçus pour le commerce de cette denrée. Les poissons doivent être mis dans des présentoirs frigorifiques et dans une température ambiante ne dépassant pas les 6 degrés. Toutefois, chez nous, et là où le bât blesse, c’est que nos consommateurs, par ignorance ou négligence, achètent le poisson, vendu dans des conditions d’hygiène déplorables, devenant, du fait, complices de leurs propre exposition aux maladies et autres intoxications alimentaires qui pourraient survenir.
Le comble, c’est que tous ces risques énumérés sont payés au prix fort qui oscille entre les 250 et 400 da le kilogramme du poisson ou du… « poison » !
Y. S.