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De gros moyens pour le nettoyage de la ferme pilote

Le propriétaire de la ferme pilote de M’Chedallah, qui a hérité de pas moins de 180 hectares dans les légendaires plaines d’Oughazi, depuis leur abandon par les colons français après l’indépendance, a décidé de réagir et mettre fin aux inqualifiables agressions que subissent ces terres hautement fertiles.

Elles étaient réduites comme une peau de chagrin. En effet, il ne reste, actuellement, que 120 hectares encore cultivables. Pour davantage de détails voir notre article N°3425 du 21/08/2013. Ce gérant a mobilisé de gros moyens pour procéder à l’évacuation des déblais, débris de matériaux de construction et autres déchets ménagers qui ont dénaturé un espace qui frôle les 20 hectares, depuis le début du mois en cours. En effet, le responsable de cette ferme a mobilisé des bulldozers, des pelleteuses, chargeurs et une dizaine de camions à bennes de gros tonnages pour déplacer toutes les saletés et autres déchets solides déversés sur les lieux. En plus de perpétrer un véritable massacre sur les surfaces agricoles, ces déblais constituent aussi un horrible foyer d’épidémies qui menacent la santé publique. Les quartiers résidentiels de Raffour, mitoyens de ce ruban de terre, sont sérieusement menacés. Lors de notre passage sur les lieux, dans la matinée de dimanche dernier, nous avons constaté de visu, que presque la moitié des remblais, sous forme de dunes, qui enlaidissaient les lieux, à perte de vue, ont été déjà enlevés et déversés à quelques 02 kms en bordure du lit d’Assif N’Sahel, là où les violentes crues hivernales et l’érosion ont provoqué un autre massacre sur les terres de la même ferme en emportant, chaque hiver, des parcelles entières d’oliveraies en plus de former de vertigineuses falaises. A l’heure actuelle, ces déchets solides forment une véritable digue de protection qui arrêterait, à coup sûr, l’avancée du lit d’oued N’Sahel, large de quelques 300 m. Signalons que Assif N’Sahel, relevant historiquement de la vallée de la Soummam, est un réceptacle géant de tout les ruisseaux, ravins pris entre la chaîne du massif du Djurdjura et celui du Chréa entre Bouira et Chorfa, ajouter à cela l’ensemble des rejets de l’assainissement d’une douzaine de communes relevant des daïras de Bechloul et de M’Chedallah. Notons, enfin, que cette importante opération de nettoyage de la ferme pilote a attiré une foule de curieux qui suivaient attentivement les travaux.

Oulaid Soualah

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