On ne reconnaît plus Ighil Ali et Aït R'zine !

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La salubrité publique dans les communes d’Ighil Ali et Aït R’zine s’est sérieusement dégradée, depuis plusieurs semaines.

En effet, les ordures ménagères continuent d’envahir, chaque jour, les rues et les quartiers de ces deux localités en empestant et polluant l’air, lequel devient irrespirable à cause des odeurs nauséabondes et de la fumée qui s’en dégagent. Par conséquent, la situation risque de se corser davantage, si aucune solution urgente n’est trouvée par les autorités communales des deux localités, car il y va de la santé publique de la population et de l’environnement. La cause de ce problème réside dans l’opposition des riverains résidant à quelques encablures des décharges sauvages, situées dans l’oued Sahel, qui refusent le jet des ordures et autres déchets en tous genres, provenant de ces communes. Les opposants arguent que ces décharges « empoisonnent leur quotidien avec la fumée et les odeurs fétides qui s’y dégagent ». Résultat : Ne disposant pas de sites appropriés pour le jet des immondices, les communes susnommées n’arrivent plus à évacuer leurs déchets, lesquels commencent à s’entasser dans les chefs-lieux, les villages et même sur les accotements de la RN106 qui longe ces communes, en créant des monticules repoussants et dangereux pour la santé des habitants. Si pour le moment l’APC d’Aït R’zine a « trouvé » une solution provisoire à ce grave problème en évacuant le surplus de déchets vers un champs appartenant à un élu, qui s’est porté volontaire en attendant une solution finale à ce problème, dans la commune d’Ighil Ali, par contre, le problème demeure entier et aucune solution n’est trouvée pour le moment. Ce grand village, surnommé la capitale des Ath Abbas, se trouve dans un état lamentable. Des décharges sauvages puantes voient le jour dans les quartiers et la rue. La situation ne prête guère à l’optimisme, puisque aucune solution n’est encore trouvée malgré tous les efforts de l’exécutif, qui se voit à chaque fois rabroué par des habitants en colère, lesquels refusent que des sites situés à proximité de leur village soient transformés en décharges publiques. Comme nous le dira cette élue à l’APC d’Ighil Ali : « Nous avons choisi quatre sites devant recevoir les déchets de la commune. Il s’agit de Berchiche, Ath Abla, Lkaf Azegzaw et Bouni. Mais, à chaque fois, nous nous heurtons à l’opposition farouche des habitants de ces localités. Nous avons adressé une correspondance à la direction de l’Environnement de Béjaïa pour diligenter une commission qui inspecterait ces sites, afin de choisir l’un d’eux », nous dit-elle. En attendant, le problème des ordures ménagères demeure toujours en l’état, et la situation se dégrade dangereusement dans ces deux communes qui forment la daïra d’Ighil Ali.

Syphax Y.

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