Le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’Éducation nationale (SNCCOPEN), a exprimé son refus quant à l’augmentation de 10% des indemnités, décidée récemment par le Premier ministre.
«Le conseil national du syndicat des corps communs et les OP refusent catégoriquement cette décision, car elle a été prise sans la concertation des travailleurs qui sont les premiers concernés », lit-on dans le communiqué rendu public par le SNCCOPEN. En dénonçant avec force « l’exclusion » et la « marginalisation » de cette catégorie de travailleurs, qui « se bat pour ses droits socioprofessionnels depuis plusieurs années, mais en vain », s’est indigné le syndicat. En ajoutant : « Les corps communs et les OP font toujours face à des lois qui les privent de leurs droits ». Face à cet état de fait, la même organisation syndicale ne voit pas une autre issue à ces doléances que de recourir à la contestation afin de faire aboutir ses revendications. « Face à la dégradation de leurs conditions sociales et leur pouvoir d’achat, les corps communs et les OP ont décidé d’entamer cette rentrée sociale par le déclenchement des actions de protestation », a souligné le SNCCOPEN. Celui-ci a fait savoir également que cette catégorie, dont 65% touche encore des salaires au-dessous du SMIG, est exploitée et privée des indemnités sur les travaux pénibles qu’elle assure », a noté la même source. Pour ce qui est des revendications mises en avant par ce syndicat, figurent l’abrogation de l’article 87 du code de travail, l’augmentation des salaires de bases qui ne doivent pas être inférieur à 35.000 DA et la mise en œuvre du statut particulier qui a été promulgué en 2011, mais sans être appliqué jusqu’à présent. Le syndicat plaide également pour l’intégration des corps communs et les OP, selon le décret exécutif 240/12.
Samira Saidj.

