Plainte contre les squatteurs des 69 logements à IghilAzougagh

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Soixante-neuf bénéficiaires de logements sociaux sur les quatre-vingts réalisés par l’OPGI à Ighil Azougagh, à trois kms au sud de Draâ Ben Khedda, se sont rendus, dans la matinée d’hier, au siège de la daïra de Draâ Ben Khedda pour dénoncer le fait que leur situation ne trouve pas encore de solution.

En effet, leurs logements sont tous squattés par des personnes étrangères. Le mouvement de protestation est en train de prendre de l’ampleur, car « nous avons attendu à ce que le chef de daïra prenne les mesures nécessaires pour mettre un terme à ce problème, mais apparemment rien n’est fait ! », nous dit un bénéficiaire qui avait les nerfs à fleur de peau. Sur les lieux, le ton des contestataires exaspérés ne cesse de monter. Et ils ne comptent nullement lâcher prise. « Nous ne céderons pas jusqu’à ce que nous ayons les clés de nos logements. La liste est faite. Elle a été affichée. Nous avons nos décisions et avons payé une avance sur le loyer. Alors pourquoi attendre tout ce temps pour remettre les clés à leur propriétaire ? », dira un protestataire. Un autre ajoutera : « Tout ce temps perdu a été favorable aux squatteurs qui ont  eu tout leur temps pour les occuper sans que les autorités concernées daignent y intervenir ! ». Le chef de daïra a reçu une délégation de cinq personnes à laquelle il dira : « Il y a une commission qui est mise sur pied à ce sujet. Nous sommes en train de voir comment solutionner ce problème et trouver une issue sans trop de dégâts ! ». Non satisfait de la réponse du chef de daïra, la délégation a exigé de lui qu’il appelle le directeur de l’OPGI. Ce qui n’est pas de son ressort. Alors, les membres de la délégation ont suggéré de rencontrer le wali. Une délégation de trois personnes s’est rendue, en effet, au siège de la wilaya où elle fut reçue par le secrétaire général et le chef de cabinet du wali. La délégation a été entendue d’une oreille attentive. Elle a exposé le problème de ces logements squattés depuis plusieurs mois sans que l’administration ne réagisse de manière sérieuse. Les représentants du wali ont interpellé le directeur de l’OPGI à qui ils ont donné instruction de régler, dans les meilleurs délais, le problème. « Une plainte sera déposée par l’OPGI contre les squatteurs. L’affaire sera jugée en référé et nous aurons une réponse qui ne sera qu’en notre faveur, dans une quinzaine de jours », nous avance l’un des membres de la délégation. Au cas où les squatteurs ne reviendraient pas à de meilleurs sentiments, « c’est la force publique qui interviendrait ! », ajoute notre source.

Arous Touil

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