Les opérateurs en appellent à Sellal

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La fédération nationale des récupérateurs et exportateurs des métaux ferreux et non ferreux interpelle le Premier ministre, afin de trouver une issue adéquate à leurs doléances, notamment suite à l’interdiction de l’exportation de leurs produits.

Cette organisation syndicale, affiliée à l’union générale des commerçants et artisanats algériens (UGCAA), dénonce, avec force, « le silence des pouvoirs publics quant à « la situation lamentable dans laquelle se trouvent les opérateurs et les travailleurs de ce secteur, dont 4000 sont au chômage, suite à l’interdiction de l’exportation de leur production et au monopole qu’a pris la société turque TOSYALI sur le marché national », lit-on dans la lettre adressée au Premier ministre. Ce dernier a été appelé afin de « mettre en place des solutions concrètes pour cette problématique et éviter de recourir au déclenchement des actions de protestation », précise le même document. Les récupérateurs et exportateurs des métaux ferreux et non ferreux ont tenu à souligner que leur syndicat a sollicité trois fois la société turque, dans le but de lui vendre 350 000 tonnes de leur production, « mais en vain», a fait savoir la fédération. En précisant que cette situation a causé la dégradation de la situation sociale et financière des opérateurs ainsi que celle des ouvriers. « Après une attente de trois ans, cette entreprise turque a brisé tous les rêves de ces opérateurs en exploitant l’interdiction de l’exportation pour nous obliger à vendre notre production à des prix très bas », s’est indigné la même organisation syndicale qui a tenu à préciser que cela a eu des répercutions négatives sur ce secteur, à savoir l’endettement des opérateurs économiques qui ne peuvent plus payer les charges fiscales, la prolifération de la contrebande au niveau des frontières maritimes, le grand manque à gagner au trésor public, la dégradation de l’environnement, notamment suite à la non récupération des métaux.              

Samira Saïdj 

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